Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
Je me demande si ce gouvernement n’est pas en train de glisser vers un obscurantisme mercantilo-amazonesque. Un décret gouvernemental interdit (interdit !) aux grandes surfaces et enseignes culturelles de vendre des livres « pour ne pas faire de concurrence déloyale aux librairies ». C’est tellement con que j’ai envie de pleurer. Ray Bradbury s’est retourné dans sa tombe. Voltaire a demandé l’asile culturel à la Turquie.
D’une part, je ne vois pas en quoi l’ouverture des petits commerces qui drainent une clientèle clairsemée pourrait développer la propagation du virus. Certes, cela encouragerait le citoyen à circuler davantage mais nos énarques sont suffisamment intelligents (?) pour trouver une parade. Interdire les rassemblements de plus de quatre personnes, imposer des heure de sortie par tranche d’âge, limiter aussi le temps pour faire des courses (je dis n’importe quoi, je ne suis ni énarque ni intelligent). D’autre part, la prohibition en matière culturelle comporte des relents nauséabonds qui font frémir dans les chaumières. Enfin, quitte à me fâcher avec monsieur P; (dont je n’ai plus de nouvelles, il a dû se confiner avec madame et du reblochon), je fais partie de ceux qui achètent beaucoup de livres en grandes surfaces (j’ai même, un temps, penser sérieusement à emménager dans l’Espace Culturel Leclerc de Plérin dans le 22, une sorte de paradis du lecteur et du bédéphile que je suis, même si lors de ma dernière visite, je fus très déçu car l’installation de tout le zinzin pour respecter les gestes barrières avait entrainé des rayonnages fort restreints). Certes le summum, le climax, le nirvana reste le Dialogue de Brest ou le Cultura de Poitiers mais c’est beaucoup plus difficile de se garer. Je fréquente très peu les librairies dites « de quartier », d’une certaine façon, je le regrette, mais par chez moi; elle ne pullulent pas. Toutefois, si je gagne au loto ou parviens, d’une manière ou d’une autre à m’extraire de mon marasme financier, je promets d’acheter tout mes livres chez ces commerçants qualifiés de « petits ».
(attention, âmes sensibles, petit ego trip)
Je me révolte contre l’interdiction du gouvernement, mais je ne suis pas concerné. En effet, ma boulimie livresque m’assure une centaine d’années de lecture. Si le livre devenait clandestin, je n’aurais même pas besoin de traîner dans les bas-fonds pour me procurer ma drogue, tant mon stock de non-lus encombre mon logis du sol au plafond. Et puis, s’il le faut, de guerre lasse, je lirai les illisibles de mon panthéon personnel comme Balzac, Proust, San-Antonio, Achille Talon que je possède car ma pathologie me pousse à me procurer même les auteurs que je ne lis pas.
Et puis… Et puis… La fatalité s’en mêle. Un résumé de ma vie. Mon premier roman doit sortir le 6 novembre… En plein dedans. Pile poil. Je suis maudit.
Non, mais sérieusement.
Gifnem29
[…ma pathologie me pousse à me procurer même les auteurs que je ne lis pas.] La mienne à acheter les livres que j’ai déjà lu et qui m’ont plu, mais : qui ne m’appartenaient pas !… nous avons tous nos petits travers…
… et puis à propos des piles de livres : https://dodomartin.wordpress.com/2020/05/13/les-piles/
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Ah ben pareil… C’est pour cela que je ne me fais jamais prêter de bouquins. Amusant.
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ps : peut-être que Mr P. poude dans son coin ?
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Monsieur P est ici. Mais il fait aussi d’autres choses, outre manger du reblochon. Il s’occupe aussi de son jardin, ll l’entoure d’amour et le prépare pour le printemps, pour pouvoir récolter, l’an neuf, du chiendent et des ronces qui auront immanquablement étouffé les plants, qui auront, de toute manière, été bouffé par les limaces.
Par contre, à votre attention, monsieur le Breton, il ne se barricade pas avec madame, Dieu s’en faut. D’ailleurs, elle est partie faire des courses à midi et monsieur P réfléchi profondément à la possibilité de donner un tour à la serrure, d’autant qu’elle a laissé ses clefs à la maison. Mais, d’un autre côté, le réfrigérateur est vide, donc ce n’est peut-être pas une bonne idée.
Eh, tenez, monchu le râleur, au hasard des pérégrinations sur la toile, voici une page pour vous, qui vous plaignez de la fermeture des libraires:
https://harpitanja.eu/promoteurs.php. Vous pourrez toujours y insérer vos œuvres.
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Error 404. Je n’ai jamais compris cette référence à Peugeot.
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J’ai oublié un s à la fin de bouffé.
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Et un « t » à la fin de réfléchi, mais je ne vous en veux pas, je suis content de vous relire.
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J’ai honte. Je cours me mettre la tête dans le sable.
Concernant l’adresse, j’ai mal recopié. C’est https://harpitanja.eu/promauteurs.php. J’aurais dû faire copier-coller, au lieu de récrire.
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Merci Cher.
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Ah mais c’est à Genève ! Mr P. serait un helvète, ou bien ?
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Je n’écris que pour les descendants de Guillaume Tell et de sa femme, Diane.
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😀 C’est finaud !
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Ai-je jamais dit être Helvète?
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Je ne crois pas, mais ça vous irait bien.
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bof !
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Et bien le bonjour à Monsieur P. (tard mouillé).
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Tu oublies ses gamines (à Guillaume) : Minnie, Chris, et Mort…
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Enfin, pour Mort, on n’a jamais trop su si c’était un garçon ou une fille.
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Bon, j’ai lu. J’aime bien. Je relis et te donne un ou deux conseils (qui n’engageront que moi)
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