Fibre paternelle

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je réponds aux questions de mon fils.

Ignace (7ans) : Papa !

Papa (55 ans) : Laisse Papa tranquille Ignace, Papa travaille.

I : Ben non, tu travailles pas, tu regardes le foot.

P: Hein ? Oui bon, qu’est-ce que tu veux ?

I : Pourquoi y’a les marées ?

P : Lémar et qui ? Finis ta question, fils d’andouille !

I : Non Papa, les marées dans la mer.

P : Danlamer ? Il ne joue pas ce soir, et Lémar est remplaçant.

I : Mais Papa, je te parle pas de football. Je te demande pour les marées, la mer qui monte et qui descend.

P : Ah, les marées ! Exprime-toi correctement aussi ! Demande à ta mère.

I : Ben non Papa, j’ai pas de mère, puisque j’existe pas.

P : Ah oui, c’est vrai. Comme tes négations. Bon alors, les marées… Tu vois la Lune ?

I : Oui Papa.

P : Bon, au moins t’as une bonne vue. Ben voilà, les marées c’est à cause de la Lune. Allez, finis tes choux de Bruxelles aux épinards.

I : Mais Papa, j’ai tout fini depuis longtemps, j’ai même mangé ta part car t’aimes pas ça. Alors tu me dis pour la Lune ?

P : T’as mis le linge à sécher ?

I : Oui Papa.

P : T’as rangé ma chambre ?

I : Oui Papa.

P : T’as fait la vidange de la voiture ?

I : Oui Papa.

P : Bon, va te coucher. Demain n’oublie pas que tu dois ravaler la façade de la maison.

I : Mais Papa, tu m’as pas expliqué les marées…

P : An non, cesse de pleurnicher, sinon je ne t’offrirai pas la perceuse dont j’ai envie pour ton anniversaire !

I : D’accord Papa.

P : C’est bien, t’es un bon chienchien… Bon, les marées c’est simple. La mer monte, après elle descend, après elle monte, après elle descend, après elle monte, après elle descend, après…

I : Très bien Papa, j’ai compris.

P : Ah tu vois quand tu veux !

I : Mais la Lune ?

P : Quoi la Lune ?

I : Tu m’as dit tout à l’heure que les marées c’est à cause de la Lune…

P : Moi ? Je n’ai jamais dit une telle ânerie.

I : Si je t’assure.

P : Tu me traites de menteur ?

I : Non Papa.

P : Je préfère ça. Sors le chien et ensuite, au lit.

I : Mais Papa, on a pas de chien, et en plus c’est le couvre-feu.

P : Le couvre quoi ? Tu m’énerves tiens. Va te coucher, et ne laisse pas la lumière dans la cave cette nuit.

I : Oui Papa. Bonne nuit Papa. Au fait, qui a gagné ?

P : Tu la vois celle-là ? Si t’es encore là dans cinq secondes, tu vas la voir en gros plan. Et laisse les rats tranquilles !

P (en aparté) : C’est pas si compliqué d’éduquer un enfant, nom de nom ! Je comprends pas ces parents qui démissionnent.

P : Ignaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaace ! Monte-moi un pack de bière !

Non, mais sérieusement.

Gifnem29

Publicité

8 commentaires sur “Fibre paternelle

    1. Ignace !
      Ignace !
      C’est un petit, petit nom charmant
      Ignace !
      Ignace !
      Qui me vient tout droit de mes parents
      Ignace !
      Ignace !
      Il est bien et me va comme un gant
      Moi, je le trouve plein de grâce
      Ignace !
      Ignace !
      Je n’m’en crois pas,
      Mais il me place
      Ignace c’est un nom charmant.

      Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s