Dernier refuge – Patricia MacDonald

Dernier refuge – Patricia MacDonald – Albin Michel

« Chère madame MacDonald,

Trish, comme doivent vous appeler vos amis. Ceci dit, je doute de devenir votre ami. Je viens de finir un 4è roman de votre immense œuvre et, j’ai le regret de vous annoncer qu’il s’agira également du dernier.

Votre nom de famille indique-t-il un quelconque rapport avec la chaîne de restauration rapide étasunienne ? Si c’était le cas, cela expliquerait, sans doute, certaines choses. Car, voyez-vous, vos romans ressemblent assez à des big-macs.

Le burger roi de chez MacDo est plutôt bien présenté. J’oserais même dire qu’il est appétissant lors d’une grande faim consécutive à un départ en vacances précipité, après 250 km d’autoroute, par exemple. Il se laisse avaler sans trop de difficultés même si les premières bouchées tendent à coller au palais. C’est la suite qui s’avère compliquée. Très vite le consommateur se souvient de la raison pour laquelle il s’était juré de ne plus manger de big-mac. La consistance molle et graisseuse du sandwich, n’apporte aucun plaisir gustatif. Les dernières bouchées sont un véritable calvaire. Mais le consommateur moyen, élevé à la dure, ne gâche pas la nourriture, donc il finit son repas. Et ensuite, il regrette. La digestion s’apparente à un combat nauséeux et, le caca gras du lendemain vient conclure ce mauvais choix de restauration, alors qu’il existe tant de petits bouis-bouis sympathiques sur les nationales.

Je ne me fais pas de souci pour vous, chère Trish, vous trouverez toujours des consommateurs adeptes de romans mal cuits, huileux et plus proches de l’industrie littéraire que de la petite main artisanale.

Je vous prie d’agréer rien du tout.

Non, mais culturellement.

Jourd’hu »

14 commentaires sur “Dernier refuge – Patricia MacDonald

  1. Il t’a fallu 4 « oeuvres » pour arriver à cette triste constatation… c’est bien, il y a plus lent que les helvètes, ça rassure un peu…
    je ne suis pas prête de me mettre au polar, à part le tien quand il arrivera.

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  2. Bon jour,
    Comme quoi, même s’il n’y pas de parenté, ne pas franchir le seuil (même si Albin Michel) MacDonald car il peut vous en cuire même si moelleux il peut y avoir des pépins … 🙂
    En tout cas un retour tout à fait piquant 🙂
    Et j’attends (comme dit le commentaire de Dominique) votre polar …
    Max-Louis

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