Babeth

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.

Philip Mountbatten est mort. 99 ans franchement, c’est bien. Le prince consort (pour les grandes occasions) s’en est allé dire bonjour à Victoria, Henri VIII, Jacques II et toute une tripotée de tyrans de droits divins.

La royauté… Il existe tout un tas de conneries inventées par les hommes pour contrôler leurs semblables, dont la religion gardera éternellement la médaille d’or, mais le principe de la royauté lui colle aux fesses. Il faut reconnaître que c’est assez malin d’utiliser la tyrannie number one pour installer sa petite sœur. Comment peut-on croire à une institution royale basée sur des droits divins ? Je ne suis pas programmé pour comprendre une telle imbécilité.

Monsieur Mountbatten est mort. Ses obsèques vont coûter un bras. Si j’avais l’oreille de la reine, je lui conseillerais de les sous-traiter aux Chinois. Les néo-milliardaires (et pas que les Chinois) achètent tout. J’ai vu un reportage sur la vente d’un truc virtuel que tout le monde peut charger sur son smartphone, qui a été vendu à un type pour plusieurs millions d’euros. Maintenant, le friqué possède le zinzin virtuel, et tout le monde peut toujours s’en servir gratos. D’autres gros pleins de sous achètent des oeuvres virtuelles. Bon, tout cela me dépasse, mais il semble y avoir une logique avec les devises virtuelles. Bientôt un monde virtuel, mais sans moi.

En tous cas, cela m’a donné une idée que j’offre gratuitement à Babeth et à tous les autres. Si des gens sont capables de dépenser des fortunes pour acheter du vent, ils doivent être capables de dépenser des fortunes pour des vrais monuments de pierres et de marbre, non ? Donc, voici ce que je propose à mes amis grands de ce monde. Babeth d’abord, pour respecter son deuil. Chère Queen, vendez tout : Buckingham Palace, Balmoral, les bijoux de la couronne, les guards et leur chapeau en fourrure d’ours, les taxis noirs, les bus rouges, le loch Ness, le Commonwealth, Johnny Wilkinson, vos tenues multicolores, Manchester United, votre nécropole familiale, Ed Sheeran, tout je vous dis. Monsieur Macron, vendez tout : Versailles, Mona Lisa, l’Elysée, Jean Castex, Rocamadour (même avec l’amour de l’autre là), les Alpes, Vulcania, Mbappé, votre femme, Le Mont-Saint-Michel, Wallis et Futuna (tout le monde s’en branle de toutes façons), Stéphane Collaro, Miss France, le porte-avions De Gaulle, C8, tout je vous dis. Pareil dans tous les pays, vendez tout aux milliardaires assez cons pour acheter du virtuel.

Le deal est simple. Prenons un exemple. Un milliardaire achète le château de Versailles. Il y appose son nom ou celui de son chien, on s’en fout. Mais, comme pour le virtuel, il ne possède pas physiquement le bâtiment. On lui donne un papier qu’il peut encadrer et accrocher au mur de son bureau de Hong-Kong. Un propriétaire virtuel.

Je suis convaincu que cela peut fonctionner et remplir les caisses des états au bord de la faillite. Mais je ne suis ni financier ni économiste, je suis naïf, et un peu con.

Condoléances Babeth. Puis passons à autre chose.

Non, mais sérieusement.

Gifnem29

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