Hey dites (les) piafs !

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je jardine.

En Bretagne nord, il faut être réactif. Dès que le soleil pointe son nez, c’est l’heure des semis. Et si le soleil ne daigne pas nous honorer de sa présence (j’anticipe vos commentaires bande de), nous faisons sans.

Vendredi était le grand jour. J’ai sorti les pots de la remise, acheté du bon terreau industriel, fourbi ma sarclette et en avant Guingamp.

Je vous ai déjà parlé de mes arbres, mes amours. Toutefois, une essence me pose un problème. Un arbre me résiste. Le poirier. Bizarrement, j’ai réussi à faire pousser un citronnier, mais, pour l’instant, de poirier point.

Petit rappel important. Je n’achète pas d’arbre. Je recycle. Je possède un prunier de près de trois mètres de haut qui a commencé sa belle vie dans un tout petit pot dans lequel j’avais planté une amande issue du noyau d’une prune que j’avais consommée. Pareil pour mes pommiers (avec des pépins), mon châtaignier (avec un fruit), et tous les autres dont je ne sais pas toujours l’origine car la germination prend parfois un certain temps et j’oublie systématiquement d’écrire le nom sur le pot.

Mon taux de réussite est assez aléatoire, mais globalement je m’en sors bien (douze arbres en cinq ans). Sauf avec le poirier. S’il a bien crû dans son pot, une fois en terre, il a dépéri, à mon grand désappointement. Mais je ne m’avoue pas vaincu.

Vendredi, j’ai mangé une poire. Oui, je sais, je mène une vie trépidante. J’ai récupéré un pépin, je l’ai planté, et j’ai vaqué.

Et ce matin, catastrophe. La table de jardin sur laquelle reposent mes pots (j’ai lancé aussi la saison des tomates) était couverte de terre. Les oiseaux. Ces cons de piafs qui ont l’univers pour se nourrir sont venus déterrer mon pauvre pépin de poire. Quand je pense que je fais pousser des arbres aussi pour eux. Bandes d’ingrats ! Comme je suis un garçon diplomate, je suis allé les trouver. Ils m’ont ri au nez. Je ne suis pas ornithophobe mais je dois reconnaître que l’insolence dont font preuve les volatiles me laissent pantois. Je pense qu’ils se foutent de nous car ils savent. Je ne sais pas vraiment quoi, mais ils savent. Les pies, notamment. Avez-vous remarqué l’arrogance des pies ? Chez moi les pies ne me craignent plus. Elles se promènent sur le terrain comme si c’était chez elles, à tel point que je m’attends à voir débarquer un notaire, sous peu.

Je vais replanter un pépin de poire. Et je mettrai le pot sous cloche.

Non, mais sérieusement.

Gifnem29

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23 commentaires sur “Hey dites (les) piafs !

  1. Essaies donc de planter un pain de singe plutôt qu’un pépin de poire. J’imagine que tu n’as pas de singe caché chez toi, ni dans les arbres voisins, tu as donc toutes tes chances de voir pousser ton baobab qui en plus, fera de toi la star du Finistère nord quand il sortira de terre !!!
    Bon lundi !

    Aimé par 1 personne

  2. Moi, mes arbres, je les ai tous coupés, à ras et dans un rayon de 100 m. Pour que ma maison ne brûle pas (ordre du Préfet). Mais, malgré ça, je ne vois toujours pas la mer… c’est trop bête, hein ?

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