Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
La langue française est la plus belle du monde, dit-on. Et c’est vrai, surtout quand on est français. Le étrangers qui s’aventurent dans l’apprentissage de notre langue n’en peuvent plus de la grammaire, de la syntaxe, et surtout des tournures idiomatiques.
Petit exemple d’une phrase qu’aucun Breton n’a jamais utilisée : Il tombe des hallebardes. Comment voulez-vous qu’un prof explique l’image à, mettons, des Polonais ? Surtout s’ils sont saouls. Ou à des Turcs ? Surtout s’ils sont forts.
M’est venue à l’esprit, une expression populaire, voire familière, que je me propose de disséquer sous vos yeux ébahis. Une de ces expressions sortie(s) de nulle part.
« Il n’y a pas le feu au lac ».
En effet.
Rappelons, pour mon nombreux lectorat international, la définition de ce fleuron de la langue française : Rien ne presse.
Bien.
Maintenant, prenons un lac. N’importe lequel. Tiens allons en Suisse. Au cas où l’expérience foire, autant que ce soit en Suisse. Donc, un lac. Autrement dit une grande étendue d’eau douce dans laquelle évoluent de nombreuses espèces aquatiques comme les ombres, les truites et les skieurs nautiques. Vous l’avez ? Si vous avez l’âme d’un poète, d’un peintre ou d’un bûcheron, vous pouvez rajouter quelques pins parasols sur la rive. Et un vieux ponton gris usé par le frottement des cordages des yachtmen à la casquette bleu marine ornée d’une ancre dorée, 2349,90 euros, prix conseillé chez Gucci. Un lac, donc.
Ensuite, prenons une boite d’allumettes. Vous savez, une de ces boites familiales qui fleurissaient dans les cuisines de nos grands-mères. Elles choisissaient, avec délicatesse, l’un des petits morceaux de bois soufré, qu’elles grattaient sur le côté brun abrasif afin de l’enflammer et d’allumer le gaz sous la blanquette de leur mari qui rentrerait bientôt de l’usine, éreinté par huit heures de travail abrutissant, et passablement ivre pour avoir respecté chacune des étapes obligatoires entre l’usine et la maison : le Balto, la Gitane, Chez René, le Bar de la poste, le Bar des sports, l’Atlantique et le Brazza. Une allumette, donc. Mais si vous voulez, vous pouvez opter pour un briquet, voire l’allume-gaz qui ne sert plus à rien puisque la nouvelle cuisinière s’allume automatiquement en appuyant sur l’un des 43 boutons, même s’il faut en manipuler 27 avant de tomber sur le bon. Bref, un truc qui produit du feu.
Approchez la flamme du lac dans le but d’y mettre le feu. Je peux vous dire que vous allez galérer un bout et mettre un temps fou à atteindre votre but pyromaniaque. D’où l’expression idiomatique, « Il n’y a pas le feu au lac ».
Voilà, ce n’est pas si compliqué tout de même.
Non, mais sérieusement.
Gifnem29
On peut tenter de mettre le feu au lac, de pousser mémé dans les orties… là on est d’accord. Mais pleuvoir des hallebardes… non 😅! Ca c’est vraiment bizarre. Chez nous il pleut des cordes!!!! Ou alors on dit encore : il roille !
J’aimeAimé par 1 personne
Et les Anglais disent qu’il pleut des chats et des chiens. Foutue tour de Babel !
J’aimeAimé par 1 personne
Il roille quand on est vaudois. 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis effectivement vaudoise ! Hehe
J’aimeJ’aime
Et moi j’aime bien Hong Kong ! Enfin, le Hong Kong que j’ai connu le siècle dernier !
J’aimeJ’aime
Haha. Je ne connais pas le Hong Kong du siècle dernier mais celui de ce siècle je l’aime aussi.
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis anglophone, mais je suis tout à fait d’accord que le français est la plus belle langue du monde.
Mais aux États-Unis, c’est facile à imaginer qu’on peut mettre le feu au lac. Ça s’est passé sur la rivière Cuyahoga à Cleveland, plusieurs fois !
J’aimeAimé par 2 personnes
Smoke on the water, c’était bien le feu au lac de Genève, donc on peut mettre le feu au lac
J’aimeAimé par 4 personnes
« Smoke on the water » ? C’est pas l’histoire d’un type qui fume sous la douche ?
J’aimeAimé par 1 personne
De qui smoke-t-on, on se le demande
J’aimeAimé par 2 personnes
Le respect que j’ai pour vous me pousse à croire que vous faites là un trait d’humour.
J’aimeJ’aime
Comme quoi, le respect est bon conseiller.
J’aimeJ’aime
Il n’y a pas de « lac de Genève », il y a juste un immense jet d’eau qui tombe dans le lac Léman. nanmé.
J’aimeAimé par 2 personnes
Lac Léman est un pléonasme, car Léman signifie lac. Donc, dire le lac Léman, c’est dire le lac lac.
J’aimeAimé par 2 personnes
C’est bien ça le lac lac, ça me plaît.
J’aimeAimé par 1 personne
Ben oui ; lac Lac c’est très bien. Mais point de lac de Genève, scrogneugneu !
J’aimeJ’aime
C’est noté.
J’aimeAimé par 1 personne
Ouf ! 🙄
J’aimeJ’aime
Le feu au lac, c’est une expression Suisse hein 😂
Aujourd’hui chez moi, il pleut comme vache qui pisse.
J’aimeAimé par 3 personnes
Le feu au lac ça arrive plus souvent qu’on ne croit , la preuve est ici (bien que je sois arrivée après l’incendie) :
Lien vers mon image
Il faut juste ne pas avoir des allumettes bretonnes, je veux dire : humides !
J’aimeJ’aime
Pas d’allumettes ici, trop dangereux, des silex.
J’aimeAimé par 1 personne
Ah oui, le progrès, toujours le progrès… 😏🤣
J’aimeAimé par 1 personne
Donc, les pompiers suisses arrosent les lacs…
J’aimeAimé par 1 personne
Que le Lac !
J’aimeJ’aime