
La mémoire des embruns – Karen Viggers – Le livre de poche (Les Escales)
Gérard Collard est un type très sympathique. Médiatiquement parlant, j’entends, je ne le connais pas personnellement. Il a une bonne bouille, une faconde de titi parisien et une liberté d’expression fort agréable dan un milieu gangrené par la langue de bois. Je crois que c’est la première fois que j’achète un livre en suivant son conseil. Un grand bandeau rouge, que j’ai fichu à la poubelle, annonçait un truc du genre, « Formidable, l »un des cinq romans de l’année ». Autant vous le dire tout de suite, même sous la torture, je refuse de lire les quatre autres.
Ce roman est une purge à mi-chemin entre Marguerite Duras et la collection Harlequin. Tout est mauvais. C’est l’histoire d’une vieille femme mourante qui reçoit une lettre qu’elle ne veut pas ouvrir car elle sait ce qu’elle contient : son secret. L’auteure essaye de tenir en haleine son lecteur avec un mystère qui n’en est pas un. Je ne suis pas très perspicace, pourtant j’ai deviné tout de suite la teneur du courrier.
Franchement, j’ai du mal à comprendre l’engouement pour ces histoires mille fois racontées, pour ces Emma Bovary au rabais. Les écrivains et vaines manquent beaucoup d’imagination, et c’est un comble. Dans ce roman, même les descriptions ont un goût de déjà lues (une île perdue et un phare).
Un truc. Un truc bien dans ce livre. Le titre. Très beau, Je trouve. Lorsque l’on sait que le titre original est « The lightkeeper’s wife », on est reconnaissant envers madame Isabelle Chapman, la traductrice, et un peu compatissant aussi.
Bien évidemment, mon avis ne vaut rien. N’ayant jamais vu ce bouquin chroniqué ailleurs, je serais curieux de trouver d’autres opinions.
Non, mais culturellement.
Jourd’hu
Déjà le titre sent le gnangnan…
J’aimeAimé par 1 personne