L’île de tous les dangers – Natasha Cooper

L’île de tous les dangers – Natasha Cooper – France Loisirs (Belfond)

Je suis en colère. Contre moi, contre madame Cooper, contre madame Anath Riveline.

Contre moi, car le choix de mes lectures m’échoit. Heureusement encore ! Manquerait plus qu’on m’impose des bouquins ! Comme un vulgaire collégien qui doit se taper des livres de deux cents pages, sans image, écrit en noir et blanc, un peu avant la préhistoire, avant de pondre un compte-rendu inique pompé sur le web ou sur Loubna qui est la seule de la classe à avoir lu le bouzin et qui, contre une somme raisonnable, vous permet de recopier, non pas son devoir, mais le second qu’elle a, mal, rédigé afin d’alimenter son petit commerce parallèle qui lui permettra, si tout va bien, en fin d’année, de s’offrir le cadeau de ses rêves, un magnifique Gaffiot qui trône dans la vitrine poussiéreuse de monsieur Legrix, libraire abandonné, dans ce quartier misérablement dévoué aux arts télévisuello-youtubesques.

Contre madame Cooper, car le choix du sujet de ses romans lui échoit. Heureusement encore ! Manquerait plus qu’on lui impose ses écrits ! Comme une vulgaire collégienne qui doit se taper des rédactions d’une page, sans image, en bleu moche, avec des cœurs sur les i et une faute de français tous les trois mots, sur un sujet inique du genre : « Racontez la rencontre entre un troll et François Hollande, par beau temps, chez un marchand de scooters ». Impossible de demander de l’aide à Loubna qui refuse de prendre des risques inconsidérés depuis que monsieur Legrix est décédé et que le Kebab qui a pris la place de sa librairie n’a pas jugé utile de laisser le Gaffiot dans sa vitrine grasse. A noter que madame Cooper a engendré deux enfants, Minnie et Austin, avec un monsieur DeJoint, originaire d’Afrique du Sud. Minnie, leur fille, est couramment surnommée la fille des Cooper-DeJoint.

Contre madame Anath Riveline car la traduction lui échoit. Malheureusement ! Pourtant, Loubna carburait sec en anglais, mais elles n’étaient pas copines car elles lorgnaient toutes les deux le beau Jean-Kevin avec ses cheveux gras, sa bouche en acier et son acné purulente, trop trop mignon. Mais un peu con, aussi, car il a choisi Anath. Anath a un peu dormi pendant les cours d’anglais. C’est dommage lorsque le destin vous réserve une carrière de traductrice. Cela vous donne un style, certes. Mais, j’avoue que j’ai rarement lu des phrase simples aussi compliquées à comprendre. Madame Riveline a sans doute estimé que l’écriture de madame Cooper manquait de fioritures, ce qui est vrai, et qu’elle méritait un léger redressement stylistique, ce qui est faux.

Bref, ce roman est très mauvais.

Non, mais culturellement.

Jourd’hu

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10 commentaires sur “L’île de tous les dangers – Natasha Cooper

  1. On peut te demander ce que devient Isidore Lune ? Il coule encore des jours heureux avec sa chérie bretonne ? Ca commence à bien faire ! Avant qu’il ne coule tout à fait, ne lui referais-tu pas reprendre du service, vu que la plupart des polars que tu lis ne trouvent pas grâce à tes yeux ? J’en profite pour te remercier de toutes les économies que tu nous fais faire, suite à tes billets ! 😉

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