
La goûteuse d’Hitler – Rosella Postorino – Le Livre de poche (Albin Michel)
Après « La cuisinière d’Himmler », et avant « Le petit mitron de Mengele », voici « La goûteuse d’Hitler ».
Franchement, super sujet. Sauf que.
Madame Postorino oublie son sujet. L’essentiel du roman se concentre sur les états d’âme amoureux d’une femme choisie, plus ou moins, au hasard, pour goûter la nourriture destinée à Hitler, et mourir empoisonnée le cas échéant. Son mari est au front, et madame a des besoins. Elle cède aux avances d’un homme marié qui se trouve être aussi son bourreau. Le schéma est assez affligeant. Les autres goûteuses sont soit antipathiques, soit nunuche, soit juive. Parce qu’il fallait bien qu’une femme juive se glisse dans cette escouade, non pas pour attenter à la vie de Dolphi mais pour se trouver au mauvais endroit malgré toutes les procédures de sécurité, pour éviter la déportation (elle est dénoncée, et c’est un passage totalement incompréhensible, à la limite de l’erreur structurelle). Les SS sont des gros vilains méchants comme convenu. Seul le cuisinier sort son épingle du jeu, homme bougon mais plutôt bon gars au fond.
Hitler était végétarien, adorait la semoule et souffrait de flatulences chroniques. Postorino n’apporte rien de neuf.
Vous l’aurez compris l’angle narratif ne m’a pas plus.
La langue non plus. Est-ce un effet de traduction de l’Italien ou une volonté de l’autrice respectée par la traductrice ou le traducteur (il/elle s’appelle Dominique, c’est malin tiens !) ? Je ne saurais vous dire. Toutefois, l’usage du « style indirect libre » est une hérésie littéraire, à mon humble avis.
— » Jean-Kevin, au tableau !
— Mais euh, j’ai rien fait.
— Justement.
( Jean-Kevin se lève comme s’il avait 108 ans, et met 3/4 d’heure à atteindre le tableau)
— Bien. Pour aujourd’hui, vous deviez étudier la leçon sur le « style indirect libre ». Nous t’écoutons.
— J’ai rien compris ».
Jean-Kevin est un cancre, mais sincèrement, pour une fois, on ne peut pas lui en vouloir de ne pas connaître sa leçon. En effet, le « style indirect libre » est totalement incompréhensible dans sa construction et, selon moi, parfaitement inutile. Je voudrais vous donner un exemple, mais, moi-même (ex prof de Français) n’y ai jamais rien compris. En gros, c’est un mélange de style direct (dialogue) et de style indirect (narration) qui pourrait donner un truc horrible, du genre :
— « Toto entra dans la pièce ensanglanté, j’ai mal à la main Maman, viens mon chéri, je vais t’amputer. Le petit garçon fila sans demander son reste ».
J’ai honte d’écrire une telle horreur stylistique. On dirait une rédaction de CE2.
Non, mais culturellement.
Jourd’hu
Bonsoir!
Je constate (avec plaisir) que vous avez épluché mon site en cette fin d’après-midi. Boudiou, j’ai plein de petits pouces levés, c’est très inattendu ! Qu’est-ce que je vais en faire ? (c’est une excellente question)
Du coup (de pouce) j’abonne à votre site (mais parce qu’il me semble intéressant et agréable à lire . Quant à votre humeur, mettez la mauvaise au réfrigérateur et sirotez la bonne…
Bien à vous !
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Je vous suivais naguère. Pardonnez-mo de m’être un peu égaré dans mes abonnements (trop) nombreux. Bonne soirée.
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Devoirs de vacances alors ! vous êtes toujours le bienvenu, sachez-le !
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Lu et détesté. Très gnangnan. Je déteste les romans légers sur des faits réels et graves. On en voit de plus en plus. Bonne semaine !
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J’ai trouvé plus méchante que moi, hi hi. Mais vous avez raison, c’est mauvais. Bonne journée
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Personnellement j’ai trouvé cette lecture… divertissante, même si j’ai regretté moi aussi le côté gnangnan avec cette romance idiote et sans intérêt…
Dommage car le titre était plein de promesses… mais il faut toujours qu’on nous colle des histoires d’amour cucul !
Mieux vaut lire des témoignages plutôt que des romans. Je vous conseille « Naître et survivre – Les bébés de Mauthausen » de Wendy Holden…
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Je note, merci.
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Ça m’a beaucoup plu que ce livre ne vous ait pas plu… Cependant j’avais mémorisé la nécessité d’exprimer le D.I.L. à la 3eme personne du sg et non aux personnes du D.D.? Me trompè-je?
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Oui, vous vous trompâtes (de la renommée), mais rassurez-vous, vous fîtes comme tout le monde.
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