Le prédicateur – Camilla Läckberg

Le prédicateur – Camilla Läckberg – Actes sud

Pour la première fois, je vais vous parler d’un roman que je n’ai pas terminé mais que je finirai.

La mode du polar scandinave a du plomb dans l’aile. Depuis vingt ans, les Suédois, les Islandais, les Norvégiens règnent, sans partage, sur les histoires de meurtres. J’en ai avalé des centaines. Je sature.

Les hivers rigoureux et les étés caniculaires semblent se prêter aux histoires horribles, bien que la Scandinavie ne soit pas la zone du globe la plus concernée par les dingos qui massacrent leurs semblables. La neurasthénie endémique des policiers contribue au succès de cette littérature car pour le lecteur lambda, un bon policier est un policier tourmenté.

Je n’en peux mais.

« Le prédicateur » est, sans doute, la goutte d’eau qui met le feu aux poudres. Läckberg a commis quelques bons bouquins, d’accord. Toutefois, cette dame s’est embourgeoisée, littérairement parlant (je sais que cette remarque est sujette à caution, d’autant que je ne connais pas la chronologie de l’œuvre de madame Läckberg, donc si vous voulez râler, adressez-vous à mon avocat, maître Hesse, qui saura vous recevoir sans ménagements ; en vous remerciant). Ce roman est paresseux, sans surprise, lent, et même un peu brouillon.

Alors pourquoi finir ce livre, vous dites-vous ? Je vous répondrai que d’abord je fais ce que je veux et que je ne vous permets pas de vous immiscer dans ma vie privée sous le fallacieux prétexte de ma célébrité planétaire car malgré un talent indéniable je reste un être humain comme Einstein ou Hawking avec mes failles et mes faiblesses même si mon statut m’oblige à l’exemplarité et j’utilise de la ponctuation si je veux. Et je rajouterai que j’ai envie de savoir qui tue. Na !

Non, mais culturellement.

Jourd’hu