Un petit clic

Le sachiez-vous ?

En France, le port de la ceinture de sécurité dans votre automobile est obligatoire, à l’avant, depuis le 1er juillet 1973, et, à l’arrière, depuis le 1er octobre 1990. Les pouvoirs publics cherchent à baisser, de manière significative, le nombre de mort sur les routes, et ils y parviennent.

Nos chers gouvernants d’alors étaient-ils de grands humanistes soucieux de la vie de leurs concitoyens ?

Que nenni.

En septembre 1988, j’ai fait un soleil avec ma voiture après avoir percuté un talus qui traversait la route. Deux éléments m’ont sauvé la vie. Tout d’abord, je roulais en VW Polo qui, déjà à l’époque, bénéficiait d’un système assez simple mais efficace qui permettait au bloc moteur de glisser sous l’habitacle en cas de choc frontal. Si j’avais roulé, au hasard, en Supercinq, c’est un fantôme qui s’adresserait à vous, car le moteur aurait défoncé tout le bousin avant de finir sur mes genoux. Ensuite, malgré l’heure (6 du mat’) et mon taux d’alcoolémie (6 du mat’), j’avais eu la présence d’esprit de boucler ma ceinture. Ainsi, je n’ai pas voltigé à travers le pare-brise qui aurait, assurément, endommagé mon joli minois. Petite anecdote supplémentaire, pour égayer votre journée, le choc fut si violent que la chaîne que je portais autour du cou s’est, carrément, incrustée dans mon poitrail musclé. Clin d’œil du destin, au bout de la chaîne pendouillait une médaille de, je vous le donne Emile, Saint-Christophe (petite digression ; si je portais ce colifichet issu d’un dogme sanglant et moribond, c’est parce qu’il s’agissait d’un cadeau, mais aussi, à cette époque, je n’avais pas encore totalement ouvert les yeux sur le charlatanisme religieux car je préférais courir les filles ; à chaque âge ses priorités).

Depuis ce malheureux incident qui vit le décès de ma première voiture, je ne manque jamais de boucler ma ceinture de sécurité et je ne porte plus de bijoux.

Toutefois, cette péripétie de la vie m’a poussé à m’intéresser à l’histoire de la ceinture de sécurité.

Des études, très sérieuses, démontrent que la diminution du nombre de morts sur les routes est davantage le résultat du travail colossal de firmes automobiles pour produire des véhicules ultra-sécurisés, que la démocratisation de l’usage de la ceinture. D’autres études affirment le contraire, comme d’habitude.

La vérité est ailleurs, et c’est encore une histoire de gros sous.

On en parle peu, mais les compagnies d’assurances représentent une très importante puissance financière. Or, le développement du parc automobile allant de paire avec la recrudescence des accidents provoquant morts et blessés, mit en péril la santé monétaire des sociétés basées, en grande partie, à Niort (pourquoi Niort ? Bonne question. Sans doute parce que c’est la ville la plus banale de France. Si si, je vous assure…). Les grands patrons assureurs se servirent de leur influence pour manipuler le gouvernement, et, ainsi continuer à gagner plein de sous. CQFD.

Avez-vous remarqué la différence de comportement de votre assureur lorsque vous réglez vos échéances ou quand vous venez, piteux, à l’agence, déclarer un sinistre ?

J’aime beaucoup cette expression qui sied parfaitement aux assureurs, « Avoir des oursins dans les poches ».

Non, mais sérieusement.

Gifnem29

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