Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, j’ai en tête une liste des lieux que je veux voir avant de mourir.
Et comme, jusqu’à présent je n’ai pas vu grand chose, je ne peux pas décéder avant 2096.
Je vous propose de partager certains de ces endroits mythiques avant de boucler ma valise.
Omaha Beach – La guerre me fascine. Pas une fascination morbide accompagnée d’une collection discutable de baïonnettes rouillées, de médailles usées et de caleçons kaki, non un simple intérêt porté aux femmes et aux hommes qui sont tombés sous la mitraille pour satisfaire l’ambition d’un certain nombre d’abrutis avides qui estimaient que la vie humaine valait bien une colline ou la rive d’un fleuve. En tant qu’athée acharné, je ne suis pas adepte de la prière. Toutefois, je me recueillerai à la mémoire de ces jeunes gens sacrifiés.
Rocamadour – Passage obligé dans la mesure où mon amour est parti avec le loup dans les grottes de Rocamadour. Elle est si jolie avec ses souliers vernis, ses tâches de rousseur sur son joli postérieur. Et je vais vous dire un truc, le loup, il a intérêt à planquer ses miches.
La tranchée d’Arenberg – Même si je ne suis un grand spécialiste de la drogue, j’aime bien suivre les épreuves de cyclisme. Notamment les classiques du printemps, et, en particulier l’Enfer du Nord, Paris-Roubaix, ce terrible itinéraire qui inspira à Antoine Blondin la fameuse expression, les « Forçats de la route ». J’aimerais aussi, de mes yeux voir, ces lacets incroyables à flanc de montagne bien visibles de la vallée dont j’ignore l’emplacement (et je compte bien sur mon lectorat adoré pour m’informer).
Le trou n°16 de Sperone – En effet, il s’agit bien d’un trou de golf. Le n°16 de Sperone en Corse est considéré comme le plus beau trou du monde. J’ai un peu tâté du fer 7 dans ma jeunesse. J’ai laissé tomber car j’étais trop nul. Tout golfeur, de Tiger Woods au dernier amateur yéménite, rêve de frapper une balle au départ du n°16 du golf de Sperone. Pour atteindre le green, il faut survoler un bras de mer. Terrifiant.
La Tour Eiffel – On m’en a beaucoup parlé. Comme je suis un garçon curieux, j’irai visiter cette vieille dame qui affiche, en plein Paris, sur le champ de Mars, ou de Nuts, ou de Twix, je ne sais plus, son érotisme éhonté de porte-jarretelles métallique.
Je compte sur vos suggestions pour compléter mon carnet de voyage (évitez, svp, de me conseiller Poitiers et son marais, je connais, c’est bof bof).
Non, mais sérieusement.
Gifnem29
Je ne saurais trop vous suggérer l’Abitibi qu’on pourrait appeler la Bretagne du Québec mais la mer en moins et la neige en plus (des tonnes de neige).
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Très tentant, mais je me contenterai de notre hexagone.
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Tu veux de l’aventure ?
« Un lieu étrange d’où il n’est pas certain que l’on revienne »
Quand je vais à Lyon par le train, la ligne passe par une petite ville qui m’a toujours fascinée par sa laideur et je me demande encore qui peut bien avoir le courage de vivre là, dans ces bâtisses sordides encaissées au fond d’un trou que même le soleil refuse d’éclairer, et dont la seule vision me fiche le bourdon pour la journée ! Chaque fois que le train s’y arrête j’observe derrière la vitre de mon wagon l’unique et triste quai délabré de sa gare, et je me pose la question à ce jour sans réponse : “Mais à quoi peuvent bien ressembler les indigènes qui s’ échappent d’ici par le train ?” . Ils sont toujours très peu à attendre le convoi de la liberté. Ils ont bien des visages mais ils ne restent pas dans ma mémoire, et quand le train quitte la petite gare fantôme, aucun passager n’a pénétré dans le compartiment…
Par curiosité j’ai souvent eu envie d’aller voir de plus près s’il ne s’agissait pas du Purgatoire, et puis je me suis dit : « non, on ne sait jamais, si dès fois…”
Bien sûr je n’ose pas donner ici le nom de cette ville terne, triste et grise qui gît au fond d’un trou, j’aurais bien trop peur de fâcher les morts qui… y vivent !
Mais si tu insistes pour visiter ce lieu aussi laid qu’il est étrange et unique en son genre, je te préciserai son nom car quand même, il a le mérite d’exister !
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Bron ? Vaulx en Velin ? Pire ?
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Bien pire…
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Pire que Vaulx en Velin ? Je ne crois pas que ce soit possible. Un été j’y suis tombé en panne, j’ai été attaqué par des loups-garous zombies.
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😀 ! Evidement avec un nom pareil, tu aurais dû te méfier et tomber en panne plus loin ! Non, la ville dont je te parle est tellement sinistre que tu pleures à gros bouillons en la regardant depuis le haut (la gare est en hauteur) !
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Ok, balance…
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T’es pas fou ? Tu veux m’attirer la malédiction de ses habitants pour des générations ?
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Oui, je veux bien mdr
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Les voyageurs entre Genève et Lyon, savent de laquelle je parle. mais chutttt….
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Là j’ai presque révélé son nom. Prends donc cette ligne, retiens ton souffle, et alors l’aventure sans retour s’ouvrira à toi si tu descends à cette… station (?).
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Sète ? A côté de Lyon ! Tu as séché les cours de géo on dirait…
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Nettoie tes lunettes ; j’ai écris « cette » et ce n’est pas les cours de géo que je séchais, mais ceux de maths et de gym ! 😉
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Mais euh !
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Quand nous allions voir nos parents, qui étaient allés se perdre à La Rochelle (quelle idée!), nous traversions Tarare. Ça nous foutait le bourdon. Le seul intérêt, à l’époque (les années entre 85 et 95), c’était qu’il y avait une station d’essence qui était la moins chère sur notre route. Je fus bien content lorsque mes vieux furent revenus à de meilleurs sentiments et décidèrent de se rapprocher des montagnes (pas par le chemin le plus court, ils ont fait Nice, Aubenas, Allès, entre temps). Parce que La Rochelle, pfff. Ce n’est pas génial. Même pas une colline. Et puis, traverser Tarare…
Sinon, Dominique, n’hésite pas à balancer, je ne prends jamais le train entre Genève et Lyon.
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Allez hop je me lance parce que sinon je vais éveiller vos doutes sur existence de… de… Bellegarde !!! Mais je viens de regarder les photos de la gare sur le net pour en mettre une ici et vous prouver que, mais voilà t’y pas qu’ils l’ont toute refaite et que la station s’appelle maintenant, non plus tristement Bellegarde, mais pompeusement : Bellegarde-sur-Valserine ! Du coup je me demande s’ils n’ont pas refait toute la ville tant c’était cauchemardesque à regarder pour les passagers du train qui devaient y stationner 3 longues minutes avant de continuer leur voyage. Décidément le progrès nous propulse à notre prime jeunesse et c’est là que je me rends compte qu’il y a un bon moment que je ne suis pas retournée à Lyon : au moins 2 ans !
Voilà Monsieur P. !
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Bellegarde-sur-Vaseline, ç’aurait été mieux.
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Oui, pour nous faire passer plus vite !
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Ah le magnifique coucher de soleil sur le chirat blanc 💕
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Ce n’est pas du vin ça ?
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Non, ce doit être de Jacques dont elle parle, mais elle a un léger accent, non ? 😀
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Ben nan
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Faire du V l’ô fait toujours revivre un sentiment qui de plus en plus se balade, particulièrement à Omaha Beach dans un silence qui avale jusqu’au bruit de l’idéal en mitraille…
N-L
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VENISE

😊
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Je confirme les commentaires précédent concernant Bellegarde.Il faut y aller une fois,de préférence si on a le cafard. Savoir qu’on ne fait qu’y passer vous remonte le moral en flèche. j’ai expérimenté la chose il y a au moins 30 ans, c’est radical.
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