De Croatie de Germanie

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.

Il paraît que les loups sont aux portes de la Bretagne. Tu peux sourire, charmante Elvire, les loups sont aux portes de la Bretagne.

Petit rappel historique.

Jusqu’à la fin du Moyen-Âge, les loups vivaient en Bretagne, et plutôt bien. Comme les paysans mouraient de faim, ils s’aventuraient dans la forêt pour cueillir des champignons et des simples. Les loups leur tendaient des pièges et hop, ils les boulotaient, avec des champignons et des simples donc. Succulent, il paraît. Puis, vint la renaissance qui, comme son nom l’indique, permit aux vilains de renaître des cendres des barbecues des loups. Ces derniers, honteux et confus, réunirent leurs maigres économies et se retirèrent du pays, à pattes, franchissant la Rance, puis la Loire, puis les Alpes. Ils s’installèrent en Italie ou, reconnaissons-le, la météo est plus clémente et la matrone plus grasse. Depuis, rien. Pas un coup de fil, pas une carte postale. Walou(p).

Et v’là t’y pas qu’ils ont appris à lire. Ils se sont procurés tous les décrets concernant l’espace Schengen et se sont rendus compte qu’ils avaient le droit de voyager, dans le respect des distanciations sociales et des gestes barrière(s). Et coucou, les revoilou(p).

Aujourd’hui, en France, la population lupine (lupestre ?) est estimée entre 414 et 834 individus (sic) (source « le Télégramme » du 27/09/2021). Entre 414 et 834 individus ! Ils se foutent de notre poire les scientifiques lupiques ou bien ? Le budget des sauveurs de loups est supérieur au PIB du Laos, et pourtant ils sont incapables de dénombrer un groupe inférieur à mille ! Et puis tiens, tant que j’y suis, qu’est-ce qu’ils ne comprennent pas ces écologistes bobos à la mords-moi-le-nœud dans les mots « crise », « pauvreté » ou « désespoir social » ? Je veux bien qu’on sauve les loups, même si je n’ai pas très envie d’en croiser un au carrefour de la forêt lors d’une randonnée verte, mais pas à n’importe que prix. Je ne vais pas me faire que des amis, mais je trouve scandaleux qu’une société inégalitaire dépense des sommes indécentes pour sauver des animaux alors que plus de dix pour cent de sa population crève la dalle. En revanche, je ne comprends pas non plus ces guerriers du dimanche qui font des cartons sur ces pauvres bêtes. Même si je pense aussi aux bergers.

Et il se fit un rude hiver. Peut-être que cette migration lupestrique signifie que le climat est vraiment en train de changer. Il fait trop chaud en Italie pour leurs manteaux en poils, c’est pourquoi ils viennent s’installer, à nouveau, en Armorique, pour jouir d’un climat tempéré idéal pour les barbecues.

Cesse de rire, charmante Elvire, les loups ont regardé vers la Bretagne.

Non, mais sérieusement.

Gifnem29

15 commentaires sur “De Croatie de Germanie

  1. [ …je trouve scandaleux qu’une société inégalitaire dépense des sommes indécentes pour sauver des animaux alors que plus de dix pour cent de sa population crève la dalle. ]

    Ce que je trouve scandaleux c’est que dix/100 de la population crève la dalle sans pour autant que les loups y soient pour quelque chose.
    Les budgets alloués n’ont rien à voir les uns avec les autres. Et qu’il y ait des budgets pour la sauvegarde des animaux (de plus décimés par l’homme qui a décidé tout bonnement qu’ils « gênent », alors que le simple fait qu’ils existent suffit à respecter leur nature. L’homme est beaucoup plus dangereux que n’importe quel autre animal.
    Les loups malheureusement ne sont pas les seuls à subir les choix de vie ou de mort que s’octroient les hommes sur eux (entre autres !)
    Oui bien sûr (j’anticipe cette question) j’aurais peur si j’en rencontrais un au coin de la rue et je pense que lui aussi. Logiquement chacun ferait demi-tour en courant. Et s’il m’attaquait je serais en droit de me défendre (je le mordrais très fort moi aussi, ah mais ! faudrait pas croire non plus que je suis gaga).
    Bref, si nous nous aventurions sur le chemin marécageux et nauséabonds des budgets autrement plus importants « offerts » aux gouvernants (et dont la population exsangue ne voit pas l’ombre d’une pièce) de pays d’un certain continent afin d’y garder un pied… On oublierait les cacahuètes offertes aux loups ou aux ours.

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  2. Les femmes sont moins craintives que les chasseurs. Parfois, elles appellent leur mari (ou amant) en leur disant : « allez, viens mon petit loup n’aies pas peur ». Sans parler de la louve qui éleva Romulus et Romus, deux satanés gosses de la banlieue romaine alors qu’ils naviguaient sur le Tibre en s’amusant à tirer la queue des chats.
    Bien sûr, quelques académiciens ignares ont cru que la femelle du loup était la loupe. On comprendra ainsi que Carême Prenant s’en soit mis plein les babines, entre la porte d’Ivry et celle d’Issy.
    Article intéressant dans Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_loups_sont_entr%C3%A9s_dans_Paris
    Bonne journée !

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