Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
Cet après-midi, j’ai fait une longue marche. C’est intéressant hein ?
Bon, je ne vais pas faire comme certains sur face de bouc qui postent leur trajet, le nombre de pas, les calories perdues, la taille de leur short et le nom des chiens qu’ils ont croisés.
En fin de parcours, j’ai décidé de visiter le chantier à côté de chez moi. Comme on est dimanche, je ne dérangerais personne. J’ai le respect du travailleur. Il s’agit d’une zone pavillonnaire composée d’une vingtaine d’emplacements dont la moitié accueille déjà une maison en construction. Je vous le dis franchement, j’ai été sidéré.
Les entrepreneurs bretons n’ont peur de rien. Si j’avais possédé un utilitaire, j’aurais pu faire mes courses, pépouze. La quantité de matériaux abandonnés sur place était impressionnante. J’aurais eu l’embarras du choix : parpaings, planches, sacs de plâtre, sacs de ciment, pelleteuse, fenêtres, vitres et tout un tas de trucs que je ne saurais définir.
J’ai pensé à mon cousin par la fenêtre qui jouit actuellement d’une retraite bien méritée après avoir creusé des trous dans Paris pendant quarante ans. Bon, il ne maniait pas souvent la pioche, il donnait des ordres à tout un tas de travailleurs immigrés qui ne rechignaient pas à la tâche.
Il m’a raconté qu’au début de sa carrière, les chantiers restaient en l’état le soir et lors des ouikènes. Puis, dans les années 90, le matériel a commencé à disparaître. Son entreprise a alors instauré un système de rondes afin de dissuader les voleurs. En vain. Ils ont donc fait appel à une société de gardiennage. Sans grands effets. Ils soupçonnaient même les vigiles d’être de mèche avec les cambrioleurs. Finalement, ils ont choisi de tout ramasser tous les soirs quitte à perdre un temps fou (qu’ils facturaient, rassurez-vous).
Comme je demandais à mon cousin ce qu’on pouvait bien voler sur un chantier de trous, il a bien ri. Tout. Absolument tout. De la pioche au tractopelle. Du tuyau aux gogues de chantier. De la palette au siphonnage des réservoirs. Tout. Les types déterraient les câbles qu’ils coupaient à l’arrache, pour dérober le cuivre. Les mecs allaient même jusqu’à piquer ce que les ouvriers mettaient de côté car hors d’usage.
Au fait, je ne possède pas de véhicule utilitaire. Et parmi mes nombreux défauts, je ne compte pas la malhonnêteté. Pourtant, si j’avais voulu…
Non, mais sérieusement.
Gifnem29
Mais c’est toujours d’actualité m’sieur Jourdhu… Mr mon mari travaille dans la maintenance de centrales photovoltaiques (parking, grands magasins, immeubles, entrepôts …) et même quand les chantiers ou maintenance sur les toits, ils arrivent à se faire piquer du matériel… vous n’imaginez pas combien ce sont fait forcer leur camionette pour leur perceuse, boîte à outils, etc. Ne parlons même pas des kilomètres de câbles qui disparaissent …
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En effet.
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Qu’est-ce qu’une « gogue » de chantier?
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WC
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Ben et ta palette alors ? Une palette ça ne sert pas sur un chantier… et même ça rend service si tu la débarrasses ! Thierry était déjà passé ?
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Je ne vole même pas l’heure, alors une palette…
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Une palette est un déchet pour un chantier, et un truc sympa à détourner pour le passant lambda. Demande à Thierry d’en débarrasser 2, et tu lui offres l’autre 😏. Il faut se montrer partageur dans certains cas avec certaines personnes… je t’ai déjà donné ce bon conseil hier, mais quid ???
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Thierry ne travaille pas le dimanche. Aujourd’hui et demain il est en rtt, après en congé parental, puis il se fait opérer d’une hernie discale avant de prendre des vacances. Il devrait revenir fin 2034.
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😂 zut, pas de chance pour toi !
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