
Où est donc Arabesque ? – Lambil & Cauvin – Dupuis
Je possède l’intégralité de la collection « Les tuniques bleues ». Soit, 64 albums.
Cette série m’est très chère. Pourtant, je suis le premier à reconnaitre que sa qualité est très fluctuante, voire un peu décevante à de nombreuses reprises. Peu m’importe, Blutch et Chesterfield appartiennent à ma famille de cœur. Celle que je me suis construite avec mes héros de papier.
Lambil et Cauvin avaient décidé de cesser leur collaboration, au bout de plus de quarante ans de guerre de sécession en phylactères. Puis, Raoul Cauvin est mort, dans l’indifférence générale. J’ai écrasé une larme. Vraiment.
J’aurais aimé que ce dernier album raconte la fin de la guerre civile aux Etats-Unis. Je ne sais pas s’ils y ont pensé. En effet, cette BD facétieuse, comme nombre de ses consœurs, peut être lue entre les cases. Sans en faire des tonnes, les deux artistes glissent régulièrement des images de champs de bataille dans leurs histoires, sans voyeurisme, mais sans éviter le sujet non plus.
Arabesque est la jument de Blutch. C’est un animal étonnant à qui son maître a appris à tomber dès le premier coup de feu, ce qui est gênant dans la cavalerie. Sans me faire mousser, je crois avoir compris que les auteurs ont fait de cette bête une mise en abîme. Elle représente l’antimilitarisme qui, au fond, est le vrai sujet de cette série.
Vu que c’est une pompe à fric, « Les tuniques bleues » ont déjà trouvé deux repreneurs (avec la bénédiction de Lambil, paraît-il). Je n’achèterai pas leur production.
Non, mais culturellement.
Jourd’hu