Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
Ah pauvres mortels ! Vous ne savez pas à quel point il est difficile d’être un romancier célèbre, talentueux et adulé par la moitié de la planète (l’autre moitié étant analphabète ou regardant « La grande librairie »). Pire, c’est épuisant.
Je n’ai aucune envie de devenir le nouveau Salinger. Par conséquent, j’ai envoyé mon deuxième manuscrit à mon éditeur au mois de mars dernier. Durant six mois, je n’ai reçu que deux mails laconiques m’annonçant qu’il avait bien réceptionné mon travail mais qu’il était débordé et qu’il n’avait, pour alors, pas le temps de le lire. Pas le temps ? Mais, il n’a rien d’autre à faire ce… (tout à coup je me demande si je lui ai signifié l’existence de ce blog ; si oui, je suis sûr que vous saisirez l’ironie de ce message, monsieur mon éditeur ; en vous remerciant), cet homme si occupé. Et puis, vendredi, j’ai reçu un mail m’annonçant de manière laconique (encore !) qu’il avait lu mon texte et l’avait passé à un second lecteur. Et c’est tout. Rien sur la qualité ou l’absence de qualité, selon ses critères. C’est extrêmement frustrant. Ah si, une phrase supplémentaire dans laquelle il me demande où j’en suis de la suite des aventures d’Isidore Lune. Je lui envoie un texte terminé, et commencé avant la publication de « Dossiers froids » (je n’allais pas l’abandonner), et il me parle d’un roman, qui n’est pas une commande, et sur lequel j’envisage de me pencher, effectivement, mais après l’acceptation ou le refus de mon second bouquin.
Je ne suis pas une machine. Je suis juste un modeste romancier qui tape sur son clavier, un chouia bipolaire, ses petites histoires. Je ne veux rien de plus que gagner suffisamment pour payer les traites de ma Lamborghini, les échéances de ma villa à Ibiza et ma place de marina à Miami. Que du sobre, rien de clinquant.
C’est vrai à la fin ! Crotte ! J’espère que vous compatissez.
Comment voulez-vous, dans ces conditions que je concours aux différents prix littéraires ?
L’Interallié, bon, je n’ai rien écrit sur la seconde guerre mondiale.
Le Fémina, il aurait fallu que mon personnage s’appelle Isidora Luna.
Le Renaudot, d’abord on dit le renardeau, ensuite celui-ci je le refuserai, juste pour le fun.
Le gond court, certes, c’est le plus mauvais jeu de mots de la décennie mais je suis lucide, c’est encore un peu tôt.
Si je continue, je vais finir par me prendre au sérieux.
Non, mais sérieusement.
Gifnem29
Bonsoir cher monsieur
Est-ce que votre éditeur ou vous même pourriez me dire où je pourrais trouver votre polar « Dossiers Froids » et éventuellement ce que vous publierez par la suite.
J’habite de l’autre côté de la grande mare. Au Québec là où on se les gèle déjà.
Merci de votre obligeance.
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Très bon soir cher Jacques
Je suppose que n’importe quelle plate-forme de vente en ligne vous proposera ce sommet de la littérature (si vous n’êtes pas trop allergique aux multinationales esclavagistes) ( « Dossiers froids » Patrick Fouillard, éditions Ouest-France, collections « Empreintes »).
Je me permets une petite question. Connaitriez-vous une maison d’édition de chez vous susceptible d’être intéressée par un roman d’aventures se déroulant au 19è siècle, et, en grande partie, dans la belle province ?
Sans vouloir vous passer de la pommade, en tant que non-voyageur, le Canada est la seule destination qui m’attire.
Merci pour votre confiance littéraire. Tenez-moi au courant, si vous le voulez bien.
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Merci pour les informations sur »Dossiers Froids » et en souhaitant lire un jour votre roman d’aventures. Les Éditions Septentrion pourrait peut-être vous intéresser. Maison d’édition surtout spécialisée en histoire et ayant pignon sur rue dans le Vieux Québec. Je suis natif et vis dans la région. Je vous copie/colle lien vers le catalogue de leurs fictions.
https://www.septentrion.qc.ca/catalogue/recherche/categorie/fiction?elements=16
Bonne nuit ou bon réveil.
J’espère que votre nouvel environnement ne vous cause pas d’insomnie. Il est déjà tard chez-vous.
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Merci beaucoup, c’est très urbain de votre part (et ici, je dors comme une bûche)
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Voilà de bonnes nouvelles! Je suis contente pour vous.
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Belle lucidité….
Édition, ton univers impitoyable.
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Bon courage à vous. Ne rien lâcher et surtout pas les éditeurs 😁
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Dans ce cas, je suis un roquet aux dents pointues.
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Dans la lutte contre l’obésité on devrait relever la foire aux livres…
N-L
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