N’éteins pas la lumière – Bernard Minier

N’éteins pas la lumière – Bernard Minier – Pocket (XO)

Bernard Minier est capable du meilleur (« Glacé ») comme du pire. « N’éteins pas la lumière » appartient à la deuxième catégorie. Ce roman est nul.

Tout d’abord, il est trop long. Les répétitions narratives sont insupportables. J’aime bien les longs romans, mais il faut qu’il y ait de la matière. Ici, point. Ensuite, l’intrigue ne tient pas la route. Une héroïne nunuche qui se transforme en virago, un tueur tout à tour diabolique puis débile profond, des fausses pistes cousues de fil blanc, tout déraille. Même Servaz, protagoniste plutôt sympathique dans d’autres romans, est, ici, agaçant et très peu attachant.

Mais surtout, Minier commet une énorme bévue dans le déroulement de son histoire (tellement énorme que je me demande si, dans mon ennui, je n’ai pas sauté une page, ou si je ne me suis pas endormi en lisant). Je ne veux pas trop en dévoiler mais il s’agit d’une histoire d’opéra qui donne l’indice déclencheur à Servaz. Minier n’explique absolument rien et le lecteur est perdu. Si vous avez lu ce roman, et si vous vous en souvenez, éclairez-moi, je veux bien faire amende honorable.

Enfin, ce qui m’a le plus déplu, c’est l’intrigue elle-même. Trop, c’est trop. Presque tout est invraisemblable. Cela prêterait même à sourire si ce n’était si pitoyable.

Encore un auteur qui devrait se concentrer sur son travail pour produire moins mais de qualité, plutôt que de vouloir sortir des romans coûte que coûte quitte à sacrifier sur l’autel de la littérature (cette phrase ne veut strictement rien dire, mais LuluBelle, la tempête, que j’ai baptisée moi-même puisque les media ne semblent pas au courant du phénomène, me tape sur le système). J’ai déjà écrit cela, mais je trouve que Minier et certains de ses collègues se fichent de la poire de leurs lecteurs, d’autant qu’ils sont parfaitement capables d’écrire de très bons livres.

Fuyez.

Non, mais culturellement.

Jourd’hu

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Un commentaire sur “N’éteins pas la lumière – Bernard Minier

  1. Si j’ai bien compris, le titre de ce bouquin aurait dû s’appeler « court jus ».
    Depuis quelques mois que je vous lis, j’enquête à votre sujet. Oh, rien de très spécial : les arrière-plans de votre habitat (changeant il est vrai que c’est compliqué à identifier), vos doigts, toujours nickel qui vous désignent comme un véritable forban aux mains propres, et, aujourd’hui, une branche de lunettes et quelques cheveux gris (sur les côtés). Je sens qu’un jour vous allez nous présenter un livre transparent et que derrière vous vous cacherez encore en disant : « c’est pas moi, c’est lui ! »
    Bonne soirée ! 😉😉😉

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