Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je raconte ma journée.
C’est fait, on l’a pendue. Mais surtout, on a bien mangé.
Mon cousin est un excellent cuisinier et un Breton pur beurre (salé), qui plus outre. Donc, qu’avons-nous mangé ? Oui, le gros au pull rouge. Une flammekueche ? Raté. La petite dame au chignon. Une bouillabaisse ? Pas mieux. Réfléchissez un peu. Cuisinier + Breton = kig-ha-farz.
J’ai beaucoup critiqué, ici même, notre plat régional, le kig-ha-farz. Mais je parlais du kig-ha-farz industriel, voire du kig-ha-farz pour touristes servi dans des gargotes dont le chef serait incapable de vous expliquer ce qu’est le farz et qui confondrait le pilig avec du beurre fondu.
Pour préparer un bon kig-ha-farz, il vous faut :
— du kig
— du ha
— du farz
ou
— l’adresse de mon cousin
Historique :
En 1345 avant Alan Stivell, les Sarrasins envahissent la Celtie. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que les Celtes n’aiment pas trop trop se faire envahir. Donc, ils filent une raclée aux impudents Sarrasins. Dans le feu de l’action, Mouloud tombe dans une marmite d’eau bouillante sans que personne ne s’en aperçoive. La bataille terminée et remportée par les Celtes, Nolwenn continue à préparer le repas en jetant dans la marmite quelques carottes et deux beaux choux. Alors qu’elle touille le breuvage frémissant, elle se rend compte qu’un gruau brun remonte à la surface bien enveloppé dans un tissu rêche ainsi que des morceaux de lard et de viande. Sans se poser de questions, elle sert le repas aux farouches guerriers. Le kig-ha-farz est né.
Certes, cette version est assez sujette à caution, notamment concernant la présence de blé noir dans la poche de Mouloud. Cependant, des historiens affirment que les Sarrasins remplissaient leur poche de blé noir pour se porter chance ou pour leur quatre heures.
Pour conclure :
Levez la main ceux qui ont déjà dégusté un kig-ha-farz.
C’est bien ce que je pensais.
Qu’attendez-vous ?
Non, mais sérieusement.
Gifnem29
Je vous attendais.
J’aimeJ’aime
Ah…
J’aimeJ’aime
Jusqu’ici, je pensais que le kig-ha-farz était un truc que vous aviez inventé, mais je vais finir par croire que ça existe réellement. Après tout, un nom pareil, ça ne peut pas s’inventer.
J’aimeAimé par 1 personne
En effet, et c’est excellent quoique un peu riche.
J’aimeJ’aime
Chaque fois où j’écris sur la Bretagne, je pense à faire un kig-ha-farz. Mais je ne le fais pas parce qu’on a besoin de 4 sortes de viande. C’est la même raison pourquoi j’ai évité le cassoulet jusqu’à la moitié de l’Occitanie dans mon blog. C’est juste beaucoup trop pour une personne.
J’aimeJ’aime
La viande, mettez-y celle que vous voulez tant qu’elle est bouillie. Le farz, en revanche, c’est une grande aventure.
J’aimeJ’aime
Bon j’ai une question bête …y a t’il du cochon ? Parce que si y a que du blé noir on ne sait pas du tout quel genre de viande y faut mettre ! Et puis je ne parle pas breton ni sarrasin
J’aimeAimé par 1 personne
Cochon et bœuf, mais on y met la viande voulue.
J’aimeAimé par 1 personne
Je note pas de Mouloud alors ! Ce qui facilite la tâche
J’aimeAimé par 2 personnes
Un régal… au moins ce billet…
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour cette excellente recette que tu nous fais découvrir là. La Bretagne regorge de trésors ! Mais est-ce qu’ensuite on peut manger une petite fondue, parce qu’un peu de fromage avant le Kouign amann me semble indispensable pour une bonne digestion, non ?
J’aimeJ’aime
Malin. A vous lire je vais trouver fadasse mon bouillon du soir.
J’aurais pas du.
J’aimeAimé par 1 personne
je ne sais pas quoi ou qui tu as pendu mais moi je connais quelqu’un qui l’a bien pendue, la langue..;-) non mais des fois
J’aimeAimé par 1 personne