Bzzz Bzzz

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je fais des projets.

Voici quelques mois, je vous ai, brillamment, raconté mon désir de posséder un champ, d’un petit hectare, pour y faire pousser des centaines d’arbres fruitiers, à leur gré, sans saloperies chimiques, sans tailles, comme au néolithique, en quelque sorte. Le produit de ces généreux végétaux serait distribuer à qui voudrait, sans contrepartie financière, bien que je pense déposer un nourrain fendu dans lequel les oboles seraient les bienvenues, mais en aucun cas obligatoires. Un panneau « Servez-vous » et quelques pochons en papier agrémenteraient l’entrée de ma prairie.

Mon projet murit.

Désormais, j’envisage de proposer à un apiculteur d’installer une ruche sur mon terrain. De cette manière, les abeilles n’auront pas besoin de prendre le train pour venir polliniser mes petits protégés. Elles bénéficieront du gîte et du couvert en échange d’un travail somme toute simple pour elles. En tant que diabétique assumé, l’idée de voler le miel ne m’effleurera même pas.

Mon projet murit.

Jusqu’à présent, mon champ manquait un peu de présence animale, hors insectes. Bien entendu, quotidiennement, j’amènerai Billy, mon futur Labrador chocolat, s’ébrouer tout son soul entre les pruniers et les pêchers, toutefois, j’aimerai y installer des bestioles à demeure. Deux biquettes. After et Feuille. Des débroussailleuses écologiques à qui j’apprendrai à faire la différence entre de jeunes arbres prometteurs et la nourriture chevrière.

Mon projet murit.

Il ne me manque plus que le nerf de la guerre. Le flouze. Par conséquent, j’ouvre une souscription à laquelle mon lectorat adoré peut contribuer. Je vous prierai d’être un peu plus généreux que lorsque je cherchais une résidence artistique ou quand je vous demandais (déjà) des sous pour je ne sais plus quelle cause me concernant. En vous remerciant.

Non, mais sérieusement.

Gifnem29

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