
Rien ne va plus – Douglas Kennedy – Pocket (Belfond)
Voilà quelques années, je m’étais promis de ne plus jamais lire du Douglas Kennedy. Je m’étais infligé « La poursuite du bonheur » et j’avais détesté.
Le hasard des cabanes à livres et ma mémoire défaillante m’ont mis entre les mains « Rien ne va plus », et, franchement, je n’ai pas passé un mauvais moment.
Certes, Kennedy écrit des romans simples, sans grande originalité, mais il maîtrise tout de même son sujet. « Rien ne va plus » est l’histoire de la descente aux enfers d’un homme qui a mis longtemps pour rencontrer le succès et qui va le regretter amèrement. Rien de très nouveau donc, mais un style assez enlevé qui permet de tourner les pages sans trop se poser de questions.
Le bémol, assez courant dans la littérature dite « grand public », la fin.
J’aime les fins glauques, les « happy end » m’ennuient. J’ai toujours l’impression qu’ils sont, comme les hommes politiques, « hors la vie ». « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes » me semble fade, irréel. La vie n’est pas un « long fleuve tranquille », c’est un torrent bouillonnant sur lequel le raft est brinquebalé d’une rive à l’autre, et, parfois, il s’échoue, au milieu des flots, sur un récif insolent.
C’est beau, hein ? C’est moi qui l’ai fait.
Non, mais culturellement.
Jourd’hu
Pourtant il ne faudrait pas échouer, ce serait pitoyable, il convient de toujours se relever. et assurer une viabilité, mais certes, pas médiocre. Temps chaud.
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J’ai été un lecteur ‘compulsif’ de Kennedy puis j’ai cessé de le lire car j’avais estimé qu’il avait fait le tour de ses thèmes favoris et qu’il était, comme chacun de nous, condamné au déclin et aux répétitions.
Je me souviens de Rien ne va plus car il s’agissait d’une histoire de plagiat démontrant comment avec de l’argent on peut détruire un homme. J’avais travaillé dans l’édition et je trouvais que ce sujet était une excellente explication pour les non pros.
Pour moi les trois meilleurs bouquins de Kennedy sont: Cul de sac (le premier que j’ai lu à sa sortie), L’homme qui voulait vivre sa vie et Les désarrois de Ned Allen. Ce dernier, avec celui que tu évoques dans ta chronique, sont des satyres de la stupide vie des américains, surtout leur rapport au fric! J’ajoute encore dans mes favoris: Cet instants là. Normal car je suis marié avec une Allemande et parle bien la langue!
Puis-je ajouter un commentaire personnel? Merci.
Comme pour René Fallet (dont j’ai tout lu) qui avait une « veine Beaujolais » et « une veine whisky », Kennedy a deux veines aussi: celle du fric et des affaires et celle des femmes, de l’amour et du matrimoniat. Bon! Ses livres incluent l’un dans l’autre et les unes dans les autres. Je me réserve mes préférences…
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En fait, j’ai lu « Cul-de-sac » aussi. Aucun souvenir sauf que ça se passe en Australie non ? J’ai un peu la dent dure avec Kennedy, mais c’est un peu gnangnan tout de même.
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j’ai beaucoup aimé aussi « cet instant là », pour moi, son meilleur sans discussion
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Pour ma part, « Piège nuptial » vaut son pesant de cacahuètes.
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Juste une info: Piège nuptial est le nouveau titre de Cul de sac dans sa réédition!
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Oh ! Je suis has been… effectivement je l’ai lu il y très très longtemps !
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Moi aussi, j’ai eu ma période Douglas Kennedy. J’ai beaucoup aimé Rien ne va plus et les Désarrois de Ned Allen. C’est vraiment bien fait.
Certes, ça se termine bien, ce n’est pas toujours le cas dans la vraie vie, mais c’est réconfortant.
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Eh bien moi j’ai « Murmurer à l’oreille des femmes » de Douglas Kennedy (cadeau d’une amie), qui attend dans ma bibliothèque. Et je pense qu’il ne parle pas assez fort car je ne l’ai toujours pas lu… A suivre !
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Le titre ne me dit vraiment rien…
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Son titre d’origine est « Do you know what your problem is and other stories »
Difficile de faire plus éloigné comme titre 🙂
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je n’ai lu que John Kennedy Toole et sa » Conjuration des Imbéciles »
Excellent à mon gout !
https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Kennedy_Toole
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Ah zut. Je l’ai commencé récemment, il m’est tombé des mains.
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Mais la vie finit souvent bien, pourquoi rejeter les « happy end » ? Dans ma vie, les emmerdes et les embûches finissent toujours par trouver une résolution et, bon, je ne sais pas, je trouve qu’on retombe toujours plus ou moins sur ses pieds, que la vie est belle si vous me pardonnez ce cliché. Bien sûr, on finit tous par mourir mais ce n’est pas un mal. Du coup, les livres qui insistent sur la noirceur et le pessimisme, je peux aimer mais ce sont eux que je juge un peu faciles. Il est beaucoup plus valeureux de trouver les mots du bonheur et de la joie de vivre.
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C’est un point de vue. Que je ne partage pas du tout. Vous avez de la chance de penser ainsi.
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