(interlude)

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi j’ai passé un sale moment.

Quelle horreur vous êtes-vous dit, qui à 1H01, qui au petit-déjeuner, qui aux wawas, Jourdhumeur n’a pas publié cette nuit !

Pourtant, j’avais un sujet formidable. Hier c’était la journée de la Terre et j’avais acheté un sac de terreau pour en étaler le contenu aux pieds de mes rosiers. Rosiers que je ne possède pas car je n’aime pas les fleurs. En revanche, j’ai enfin, réussi à faire germer un noyau d’avocat (plus de six mois d’attente !), dans un verre d’eau, que j’ai replanté dans un pot de terre bien nourrissante. Las ! il commence à dépérir. Donc, tous vos conseils sont les bienvenus.

La journée de la Terre donc. Que de choses à dire ! Tout d’abord, rappeler que, selon feu monsieur Hawking, il ne lui reste, dans le meilleur des cas, que quatre ou cinq siècles (cf article « 2600 »). Ensuite, réfléchir, sérieusement cette fois, à son avenir. D’après Stephen, c’est foutu. La démographie et les besoins énergétiques sont irréversibles. La seule solution est de la quitter. Avec nos voitures électriques, on n’est pas rendu sur Alpha du Centaure, c’est moi qui vous le dis. Ou alors, il va falloir des sacrées rallonges.

J’en étais, à ce point, de mes réflexions éditoriales, lorsque, vers 19H, une douleur fulgurante s’est abattue sur mes deux épaules. Je vous ai déjà saoulé avec mon dos voici trois semaines. Eh bien, que vous le vouliez ou non, maintenant ce sont les épaules.

Je n’ai pas, plus que cela, l’habitude de me plaindre. A la naissance, j’ai été livré avec un corps dysfonctionnel (cf article « Ouvrard »). J’ai fini par m’y habituer, plus ou moins. Comme je ne suis pas un grand admirateur de la médecine moderne, j’ai préféré souffrir en silence. La plupart du temps, la douleur va voir ailleurs si elle trouve un plus douillet.

Mais cette fois elle dépasse mon seuil de tolérance. La vache ! J’en avais des nausées. Je me suis couché à 19H et réveillé à 3H45… Un verre d’eau et retour au royaume des rêves. En effet, la douleur ne m’empêche pas de dormir, c’est déjà ça.

Bon, parlons peu mais parlons bien. Je n’en peux mais. J’ai besoin de vous. Ma solitude quasi-complète ne m’aide pas à rencontrer des spécialistes du squelette, ou des ligaments (je ne parviens même pas à définir où j’ai mal).

Qui dois-je consulter ?

Je crois que je vais tenter l’expérience magnétiseur. Des remarques ?

Je sature là.

(non mais) Sérieusement.

© Gifnem29

21 commentaires sur “(interlude)

  1. Essayez de porter un Atlas sur vos épaules (celui de l’Encyclopédia Universalis est recommandé.)
    Bon, je déconne, mais je compatis sincèrement, humainement causant. Il y a encore des druides, en Bretagne je crois (mais très peu nombreux). Alors, courage !

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  2. Tout à fait d’accord avec Madame Juliette. Tu devrais essayer de diviser au moins par deux ton temps passé devant ton PC (douleurs aux épaules ?), et puis à lire tous ces bouquins, vautré dans ton canapé, pour nous en faire ensuite la synthèse. Fais plus d’exercice ! Des mouvements de gym, le matin, et puis du ménage, ensuite dans l’après-midi. Après, si ça ne marche pas, le billet Brest-Lourdes en Ouigo n’est pas trop cher (hors pleine saison des pélerinages)… !

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    1. Eh, oh, ça ne vas pas, de donner des conseils pareils? S’il passe moins d’heure devant son ordinateur ou à chroniquer des livres, qu’allons-nous devenir, nous? Que lirons-nous, nous? Quid de notre santé mentale? Pour le bien de l’humanité (et de ses lecteurs), qu’il supporte!
      Bon, enfin, nous vous concédons, cher jourh’hu, une visite chez un phisio bien qualifié. Ou un chinois. J’en ai un qui a fait merveille sur moi et qui a sauvé mon fils d’une opération, les médecins voulant lui charcuter le genou.

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  3. Bon, je ne suis ni médecin ni qui que ce soit pouvant expliquer le pourquoi de ces douleurs.
    En revanche, je connais assez bien la nature humaine (mon zoutil de travail) et à vous lire, une partie de la réponse se trouve à mon sens dans votre chronique.
    Je résume :
    1. Cogitation
    2. Solitude
    3. Ras-le-bol
    Rajoutez à cela un ostéo qui vous dit emmagasiner du stress.
    Vous êtes un littéraire et je vous sais amateur de l’écriture de David Foenkinos. Je suppose que vous avez lu « Je vais mieux » ?
    En bref, vous m’aurez comprise, le cerveau a une capacité impressionnante à faire parler le corps pour déclencher les signaux de détresse destinés à alerter son propriétaire.
    Un bon kiné qui pratique la kinesiologie et ferait parler votre corps, allié à une personne de confiance à qui votre cerveau pourrait parler librement peuvent vous aider. Je ne sais pas si j’utilise les bons mots, en tout cas je suis disponible si vous souhaitez échanger avec une oreille neutre.

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