Je ne sais pas vous, cher doctorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
Je me demande si je vais devoir vivre avec ces douleurs, dont je vous rebats les oreilles depuis quelques temps, jusqu’à la fin de mes jours, et si, par ailleurs, ces douleurs annoncent la fin de mes jours.
Je vais consulter, c’est sûr, mais je ne suis pas un grand copain de la médecine. Tout d’abord, parce qu’il ne faut pas oublier que notre médecine moderne n’a pas encore soufflé ses 100 bougies, si l’on considère (et c’est le cas) que c’est l’invention de la pénicilline, en 1928, qui a donné un vrai coup de balai chez les charlatans et les savants autoproclamés de tous ordres. Même si nous aurions dû garder, bien à l’abri, quelques recettes médicinales de grands-mères qui ne cherchaient pas le profit mais le bien des leurs. Nous vivons, donc, les balbutiements d’une formidable science qui devrait faire des miracles dans l’avenir. Mais nos descendants risquent de se poser des questions en découvrant les protocoles contre le cancer de leurs ancêtres, par exemple (même si, je suis d’accord, c’est mieux que rien). Ensuite, parce que les médecins sont, avant tout, des femmes et des hommes, donc faillibles par essence, et assez peu lucides sur la possibilité de commettre des erreurs, du moins de les reconnaitre (croyez-en mon expérience de pancréatite). Enfin, parce que je suis nosocomephobe, ça n’aide pas (même si mon séjour en diabétologie a fait évoluer mon opinion).
Ce qui me fait vraiment peur, c’est de mettre le doigt dans un rouage qui ne me lâchera plus.
Et puis, je n’ai pas que cela à faire moi, être malade ou mourir. Je viens d’avoir l’idée de roman qui me vaudra la postérité, au moins dans mon caveau de famille. Un hommage à mon maître absolu, René Barjavel. Tiens, demain, je vais voter pour lui. Si vous ne connaissez pas, précipitez-vous sur « Ravage », « Le voyageur imprudent », « La nuit des temps » et mon petit chouchou « Le grand secret ». Si vous connaissez, mais n’aimez pas, je ne vous retiens pas.
Comment ? Le pitch de mon roman ? Vous rigolez ou bien ? Si vous êtes sages, je vous l’offrirai à un prix raisonnable. Dans un siècle, au moins. D’ici là, la médecine aura fait de gros progrès. Ou pas.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29
Barjavel, inégalé.
Ne vous mettez pas la rate au court-bouillon et cessez de vous malmener, la solution est peut-être toute simple.
En revanche, si on vous propose une saignée ou des ventouses, fuyez !
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Compris. Bonne nuit.
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La saignée des temps modernes ce serait plutôt la cortisone. Suffit que le toubib trouve le bon orifice pour vous en imbiber allègrement.
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Un peu radical non ?
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Vous saurez me le dire.
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J’ai lu Barjavel lorsque j’étais ado, la nuit des temps, puis ravages et le grand secret peut-être un peu plus tard , impossible de lâcher chaque livre avant d’arriver à la fin ce qui est très rare en ce qui me concerne. Faudrait peut-être que je les relise en croisant les doigts. Et pour mettre les doigts dans un rouage je compatis, ça peut faire mal, je comprends qu’on puisse raisonnablement hésiter. Bonne journée !
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Je préfère rester sur des bons souvenirs de lecture, pour l’instant. Plus tard, peut-être, je relirai.
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je propose donc la lecture comme remède à tout
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Je devrais être en pleine forme alors !
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Et vous avez la chance d’être un homme car les médecins ont plus tendance a croire un homme lorsqu’il dit qu’il a mal plutôt qu’une femme taxée facilement d’hystérique ou fibromyalgique !… J’ai récemment lu Le bal des folles après que vous en ayez parlé il me semble. C’est français ça ? Cette phrase me semble bizarre ! 🙂
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Non, non, c’est bon, enfin selon moi…
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C’est après que vous en avez. On n’utilise pas le subjonctif avec après que.
C’était la leçon du jour.
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Ah oui, j’avais omis…
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Certes !… 🤔🙂
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Barjavel, lu 2 sur 4, du bon temps en perspective donc 🙂
Vous avez dit « diabète »?
Ça fait perdre beaucoup de sels minéraux il me semble…
Bon, au risque de me répéter plus vite vous aurez fait des analyses de sang et plus vite vous aurez la réponse.
Bonne chance.
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Ah, Barjavel, j’adore ! Lu et relu plusieurs fois au fil des ans. Les éditions Omnibus ont édités il y a quelques années un gros pavé d’environ 1180 pages, regroupant les plus grands titres de l’auteur, dont ceux que vous citez, mais également Le Prince Blessé, Le Diable l’Emporte, La Tempête, etc.
A part ça, bonne décision le rendez-vous médical 🙂
A bientôt !
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