Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
J’ai déjà eu l’occasion de vous raconter, ici-même, mon incapacité physiologique à faire usage de produits stupéfiants. Mon corps rejette les paradis artificiels. Et, bizarrement, j’en suis un peu chafouin.
Entendons-nous, je ne regrette pas de ne pas être un junkie aux veines nécrosées ou aux sinus plus troués qu’une râpe à fromage, non bien sûr, je suis un peu con, pas complètement taré. Toutefois, vu le peu d’intérêt que présente mon existence doublé de douleurs permanentes depuis bientôt cinq semaines, j’aurais bien aimé tenter l’anesthésie en fumée.
Cette (stupide) réflexion m’a mené vers une autre. La dépénalisation.
Je suis contre.
Sauf que.
Un truc m’échappe un peu.
Que les pouvoirs publics luttent contre les narco-trafiquants et la mort qu’ils vendent à tous les coins de rue (j’ai été sidéré d’apprendre que, dans la petite ville de 9000 âmes que j’habite, il est plus facile de se procurer de la cocaïne que d’obtenir un rendez-vous chez le médecin), je trouve cela plus que nécessaire, et je souhaiterais même que les sanctions à l’égard des dealers, quelle que soit leur place dans la hiérarchie, soient nettement accentuées. En revanche, je me demande si la fumette biologique, à base de produits 100% naturels que tout un chacun peut faire pousser dans son jardin ou sur son balcon, mérite de mobiliser des bataillons de gendarmes. Je sais bien que la plupart des toxicomanes ont commencé par un joint, tout comme la plupart des alcooliques ont commencé avec un malibu ananas avec un petit parapluie rose posé sur le bord du verre. Mais tous les fêtards du samedi soir ne se piquent pas la ruche au mauvais mousseux le mercredi après-midi, sur un banc public. Je suppose donc, et j’en connais, que la grande majorité des fumeurs de oinjs ne passent pas à l’échelon supérieur.
En outre, à l’image de celles du tabac, les taxes sur « l’herbe » pourraient renflouer les caisses de l’état sans causer beaucoup de dommages à l’organisme de l’utilisateur. En tous cas nettement moins que le Pastis ou le vin blanc en cubi.
Mouais… Je ne suis pas très convaincant, j’en conviens. Seulement, vu le développement exponentiel des attitudes délictuelles, et l’impossibilité administrative d’y mettre ne serait-ce qu’un frein, il faut peut-être réfléchir aux moyens de rendre honnêtes les malhonnêtes. Même contre leur gré. Ce serait rigolo d’annoncer à un producteur clandestin de beuh que, non seulement son activité devient légale, mais qu’en plus, il va se développer, il va payer des impôts, il va toucher des aides pour lui permettre de transformer sa cave aux normes en vigueur, et que, s’il n’est pas content, il aura toujours la possibilité de poursuivre une activité illicite, dès qu’il sera sorti de prison.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29
Il pourra même travailler avec les grandes enseignes qui font travailler les petits producteurs. Une chouette idée.
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Non, je suis contre. Il serait exploité.
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Mais… je ne comprends pas, ce n’est pas ce que disent leurs publicités. On nous mentirait ?
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Au Canada la légalisation du canabis est chose faite depuis octobre 2018.
L’achat de canabis chez le dealer de la rue ne cesse de diminuer.
À la SQDC nous sommes certains de la qualité et la quantité principe actif.
Les profits vont à la province…
Il ne faut pas oublier le CBD qui n’est pas illégal même chez-vous.
Voir le lien….
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_qu%C3%A9b%C3%A9coise_du_cannabis
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Aux États-Unis, les éclaireuses sont célèbres pour vendre des biscuits tous les févriers. Ces dernières années, depuis la légalisation de la marihuana en Californie, elles vendent leurs produits devant les « pharmacies » (pas les régulières) à ceux qui sont là pour acheter de l’herbe. C’est efficace, mais je l’interdis à ma fille. Je veux jamais qu’elle soit liée à ces types.
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Perso, je suis pour la légalisation de tout ce qui se fume, s’injecte ou se fourre dans les narines ou l’anus. Pourquoi ? Parce que le problème est insoluble (lui…). Légalisons le cannabis. OK, et ensuite ? Il y aura encore la coke, le skunks, l’ecta, l’héro, le LSD, le GHB, et les champignons magiques qui seront vendus par des petits commerçants sans scrupules (et qui ne payent pas l’Urssaff). Et puis ? C’est quoi, l’étape suivante ? Légaliser la coke ? Les hommes préhistoriques se droguaient déjà, il y a quarante mille ans… Vous voyez bien, tant qu’à faire, autant tout légaliser d’un coup, on y gagnera du temps !
Et si le problème c’était les gens addicts, et non ceux qui ont trouvé le filon ? Oui, je sais, c’est pas du tout politiquement correct… l’addiction aux psychotropes est une maladie, et patati et patata… ! L’offre et la demande… sans demande : pas d’offre ! Un type en bagnole qui tue toute une famille arrivant en face parce que Môsieu tapait un texto sur son smartphone, qui est le vrai fautif ? Le fabricant de la bagnole ? Le fabricant du smartphone ? L’inventeur du clavier ? Ou, peut-être, et pourquoi pas, celui des routes à deux voies ? Non ! C’est toujours le conducteur inconscient du danger… (c’est vrai qu’il ne pouvait pas imaginer, ce brave type, que de regarder son smartphone posé sur ses genoux plutôt que la route devant lui pouvait être dangereux !) Et c’est donc la même chose si ce gars au lieu de taper un texto avait plutôt fumé un joint avant de prendre le volant (ouais, c’est trop cool de fumer un pétard… !). Il y en a même qui font les deux en même temps… ! Imaginons un instant… Tout est en vente autorisée (et pas cher)… j’ai bien dit tout… que se passerait-il alors ? (suspens)… Comment ça, il n’y aurait plus de zones de non-droit mais des magasins officiels avec la clim’ et des jolis tapis par terre ? Comment ça on aurait un suivi des drogues (c’est de la bonne et bio en plus !) ? Comment ça il n’y aurait pas beaucoup plus de gens qui se droguent ? Peut-être même beaucoup moins au bout d’un moment voyant les ravages que ça fait… (et sans compter les morts d’overdose, les défenestrés dans un mauvais trip, les fracassés contre un platane, etc… (re-provoc’ incorrectly politik !)). Et comment ça si c’est pas interdit, c’est pas marrant ?!
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Signé Ernest le sage.
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Je ne suis pas opposé que la médecine traditionnelle parte parfois en fumée… Surtout qu’elle montre souvent ses limites. La médecine.
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En effet, elle balbutie encore un peu…
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