O Breizh ma bro

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me sens régionaliste.

Surtout le jour de la Bretagne.

C’est l’occasion de tordre le cou à certaines contrevérités et, au contraire, de révéler certains petits secrets.

Tout d’abord, non, les Bretons ne portent pas tous des chapeaux ronds. Certes, quelques originaux se baladent avec un couvre-chef circulaire, mais ils sont loin de représenter la majorité.

Dans le même genre, j’ai le regret de vous annoncer que tous les Bretons ne possèdent pas une paire de boutoucoats (sabots de bois), bien que, dans ma jeunesse, ces horreurs avaient fait un retour en force.

De manière générale, le Breton ne porte pas les habits bretons. A tort d’ailleurs. Quoi de plus efficace contre nos frimas humides qu’un bon vieux kabig ? Quoi de plus élégant qu’une vareuse rouille pour aller guincher le samedi soir ?

Dans un autre registre, le Breton n’est pas un grand fou de la nourriture bretonne. Il faut bien avouer que le kouign-amann est, surtout, un moyen pour les boulangers de se faire du beurre (subtil…) aux dépends des touristes au cholestérol exponentiel. Le kig-ha-farz est, certes apprécié, mais la plupart des Bretons en mangent une à deux fois par an, maximum. La raison est simple. Très peu de gens sont capables de cuisiner un kig-ha-farz digne de ce nom. Et mieux vaut s’abstenir que d’ingurgiter un ersatz indigeste. La crêpe est, elle, véritablement consommée par les Bretons, mais elle est à l’origine d’une guerre interne quant à sa dénomination. En effet, selon le lieu, elle sera appelée « galette » ou « crêpe ». Cette opposition n’est pas à prendre à la légère. Par exemple, par chez moi, si vous demandez une galette, on vous servira une crêpe au blé noir ou sarrasin.

Par ailleurs, la géographie bretonne présente certaines particularités. La région située, en gros, au milieu à droite, est constituée, outre sa presqu’île continentale, d’une multitude d’îles. Or les habitants de ces cailloux ne sont pas des insulaires, mais des iliens. Les cruciverbistes connaissent le sujet.

Enfin, le tems est venu de lever l’un des plus grands secrets lié à la Bretagne. Comment se fait-il que le Gwen-ha-Du fleurisse aux quatre coins du monde ? Pourquoi le drapeau breton est brandi dans un concert des Quilapayùn au Chili aussi bien que dans une manifestation altermondialiste en Papouasie-Nouvelle-Guinée ? Et encore, attendez que la NASA parvienne à explorer notre Trou Noir galactique, je vous annonce une belle surprise. L’explication est simple, la voilà. Non, je déconne. Jamais un Breton ne vendra la mèche ! Jamais !

Allez kenavo.

Non, mais sérieusement.

© Gifnem29

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16 commentaires sur “O Breizh ma bro

  1. Ahhhhhh ! écouter un Breton chanter son pays ! Et en français ! Bravo! Ce soir, promis : je ferai sauter les crêpes pour soutenir un chant breton représentant la France et votre pays sera le mien… Mais je les tartinerai quand même de Nutella !

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      1. Pour mieux m’approprier la recette, j’avais d’abord pensé à graisser la poêle avec de l’huile d’olive… Mais cette dernière ne supporte pas la friture… Quant à flamber les crêpes au pastis… Je suis trop maladroite ( je laisse Fulenn mettre le 🔥) et… je n’en bois pas étant « aquamane » (néologisme préférable à « hydrophile » même si « c’est coton » de faire de l’humour pour un Breton!)

        Aimé par 2 personnes

      1. 🙄alors en français cela donne : le fait qu’il y ait de grands-bretons, viendrait il de cet autre fait qu’il y en aurait de plus petits dont personne ne parle ? D’où viendrait cette « différence de taille » ? Hum ???

        Aimé par 1 personne

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