Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
Vendredi, 15 heures, Pôle Emploi va m’appeler, pas pour me proposer du boulot, pour me gronder comme un vulgaire collégien boutonneux qui n’a pas rendu, à temps, son devoir.
Alors, j’ai décidé de me préparer afin de ne pas décevoir la dame (oui oui, ce sera une dame) dont l’unique but sera de me prendre à défaut afin de suspendre mes allocations un, deux, voire trois mois.
Je vais lui parler de toutes ces professions que j’ai voulu exercer un jour ou l’autre dans ma passionnante vie. Si vous avez une minute, dites-moi ce que vous en pensez.
- Chauffeur du camion-poubelle.
Quand j’étais tout gosse, je rêvais de conduire le véhicule qui venait nous débarrasser de nos déchets. Attention, je ne voulais pas être accroché à l’arrière et ramasser les sacs puants et défoncés (c’était avant l’époque bénie des poubelles à roulettes), non, je désirais la place de Marcel (je l’avais baptisé ainsi car il en portait souvent un), au volant. J’avais même écrit le petit texte suivant (beaucoup plus tard en réalité, mais ça fait plus classe de dire que j’étais tout minot)
» Quand je serai grand je me ferai la belle
Au volant de mon camion-poubelle »
Bon, un peu court certes, cependant je doute que nous soyons nombreux à avoir écrit sur ce sujet.
- Marchand ambulant.
Tout gosse, toujours, je passais presque toutes mes vacances chez mes grands-parents qui tenaient un commerce de tissus d’ameublement et rideaux. Mais surtout, les mardis, les mercredis et un jeudi sur deux, ils déballaient. Même si le temps et la mémoire sont de sacrés menteurs, il me semble n’avoir jamais été aussi heureux que ces jours de marché (que je vous ai déjà raconté d’ailleurs, enfin, je crois).
- Footballeur.
J’ai été adolescent, con et malheureux. Et très mauvais au foot.
- Flic.
Je sais que cela peut paraître curieux, mais lors de mes années de fac, je voulais devenir policier. Il me fallait une licence pour pouvoir passer le concours qui me tentait. Licence que je n’aurais jamais dû décrocher vu que je ne parvenais pas à obtenir le 8 nécessaire dans une discipline. La linguistique. Le truc le plus stupide de l’histoire de la stupidité, il faudra que je développe, un jour. Bref, j’ai juré à la prof que, moi-même, je ne voulais pas devenir enseignant, et la 4è fois, elle a fini par m’octroyer un magnifique 8. Finalement, je n’ai jamais passé le concours de flic, je ne sais plus trop pourquoi. Et je suis devenu prof.
- Libraire.
Pendant toutes mes années dans l’éducation nationale, je me suis demandé ce que je foutais là. Je n’ai jamais aimé l’école, et j’y passais ma vie. Comme un certain nombre de collègues (si si), je me considérais comme un imposteur. Un jour, j’ai entretenu ma mère sur un projet qui grandissait en moi depuis quelque temps (elle aurait pu me financer). Ouvrir une librairie. Elle a bien ri. Pourquoi quitter la sécurité de l’emploi pour une profession instable ? C’est vrai pourquoi ? Pour s’épanouir peut-être…
- Romancier.
Je le lui ai déjà dit à la dame (une autre dame) la dernière fois. Cela lui a fait ni chaud ni froid, pas même tiède. Les « artistes » ne rentrent pas dans leurs petites cases. Ce sont des emmerdeurs les « artistes ». Et des profiteurs. Elle voulait m’envoyer en stage d’observation ! A 56 ans ! J’ai éprouvé beaucoup de difficultés pour rester poli.
Bon, je vais devoir peaufiner mon discours, je crois.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29
Dans mon adolescence, je voulais devenir chiffonnier, c’était ces marchands qui donnaient parfois quelques sous pour les vieux fers, les chiffons et les peaux de lapin (en wallon, marchand ď’clikote) pour avoir un cheval et une charrette ! Je suis devenu informaticien (et j’ai adoré)
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Finalement vous avez conservé une part de rêve, puisque vous clikotez sur votre ordinateur…
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Et pourquoi avoir abandonné l’idée d’ouvrir une librairie ? Vous n’êtes pas encore 6 pieds sous terre à ce que je sache … une librairie solidaire ou de revente d’occasion, étudiante je ne jurai que par ce genre de petite librairie …
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J’ai monté un projet de librairie-itinérante, mais les mairies ne m’ont pas suffisamment suivi.
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Un café librairie il y en a une à la croix rousse à Lyon j’ai trouvé le lieu super sympa. Après il ne faut pas avoir peur de vendre des livres avec des taches de café…
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C’est un peu loin pour moi, il faut penser à son empreinte carbone.
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Écrivain public ? Boulot intéressant, parfois marrant, parfois administratif, mais pas du tout « rentable » (d’hôtes). (j’en parle par expérience -années 80-)
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J’y ai pensé…
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Hmmm Chédid ?
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????
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« Je me suis fait la belle », chanson de Louis Chedid, 1975. Désolée.
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Oh exact ! J’aime bien en plus…
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Si vous étiez prof et désormais bénéficiaire de l’allocation chômage… C’est que vous étiez dans le privé. Ne vous suffit-il pas de postuler dans un autre établissement ? (Fonctionnaire dans le public, je connais mal le privé). L’emploi du temps d’un prof de collège permet tout à fait d’écrire des bouquins.
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Non, pour le privé, le public a passé un accord avec pôle emploi en 2013, il me semble. Si j’ai quitté l’EN ce n’est pas pour y retourner. Quant au temps disponible pour un prof, c’est discutable.
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Et puis je vous pensais « rédacteur web » ayant vu fleurir les Patrick auteurs de blogs… Et vu l’alacrite et l’acuité de votre plume! Ça ne paye donc pas?
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Rédacteur web ? Je ne sais pas ce que c’est. Non, pas le moindre sou.
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Pardon si je vous ai mis de mauvaise humeur … Je comprends tout à fait que l’on n’ait plus envie de « retourner en classe » et je n’ai parlé que de l’emploi du
temps d’un prof de collège… quant à « rédacteur web »… j’ai passé une demi-heure à découvrir le site de Lucie Rondelet (il suffit de taper son nom sur Google ou Youtube) qui nous informe sur ce métier que je ne connaissais pas avant d’en avoir l’idée en lisant votre article! (Merci : je me suis cultivée grâce à vous et sa biographie est un vrai roman!). Ce métier semble très lucratif , selon ses dires, et il serait très facile pour une personne aussi douée que vous en écriture… Moi j’en serais incapable. Prenez mes contributions à cet article pour l’expression de mon admiration… Et souriez , je vous en supplie!
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Non non, vous ne m’avez pas mis de mauvaise humeur (pas plus que d’habitude). Je vais me renseigner sur « rédacteur web ».
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Je suis rassurée et reste vraiment convaincue que ce travail soit fait pour vous! Bonne fin de semaine !
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Heu… Je suis loin d’avoir le niveau requis en informatique…
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Si j’ai bien compris… Le « rédacteur redige » ( je cite la dame) et donc il fournit des textes efficaces dans le délai requis, que d’autres mettront en forme. Il n’est pas webmestre. Il lui suffit de joindre une illustration si elle est réclamée… Un boulot d’écriture percutante… C’est une piste à creuser en contactant cette personne… Ou en commençant par regarder ses vidéos pédagogiques sur youtube. Là s’est arrêtée ma recherche. Je vous tends le témoin, à vous d’effectuer la prochaine étape ! 🙂
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Toujours suivre ces rêves ! (Je n’ai pas trouvé mieux)
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