
Saturnalia – John Maddox Roberts – 10/18
En général, j’aime bien la collection « Grands détectives » chez 10/18. Ce sont des lectures, à la fois, simples et intelligentes.
« Saturnalia » est un bouquin intelligent et compliqué.
Bon, ce n’est pas un traité de philosophie quantique non plus. Toutefois, l’auteur délaisse, un peu trop, l’intrigue au profit d’une master-class sur la vie à Rome au premier siècle avant l’autre hippie là. Malgré un glossaire en fin d’ouvrage, j’ai été, rapidement, perdu dans la litanie de termes désignant les différentes classes sociales. En revanche, j’ai beaucoup apprécié les passages décrivant la ville éternelle. C’est un peu paradoxal, mais JMR maîtrise mieux son sujet lorsqu’il s’agit de parler d’architecture, d’égouts ou de commerces.
Mais le principal problème de ce livre, c’est la quasi absence d’intrigue. L’enquête passe au second plan et la résolution est expédiée dans les dernières pages.
L’autre jour, j’ai demandé si l’un d’entre vous pouvait m’expliquer pourquoi Jules César s’appelait ainsi, alors qu’il n’a jamais été empereur. Etrangement, ce roman se passe à l’époque du triumvirat, et, vous n’allez pas le croire, je n’ai toujours pas compris cette énigme linguistique. Parfois, je me demande si je ne suis pas un peu con.
Non, mais culturellement.
© Jourd’hu
Jules César s’appelait ainsi parce que c’était son nom de famille (Caius Julius César)
Il était « impérator » (titre militaire un peu comme maréchal de France) et « dictator » à vie (titre civil le désignant comme chef de l’état)
Le concept d’Empereur tel que nous le connaissons n’a été mis en place que par son Octave (Auguste).
Mais son prestige fut tel que, plus tard, par antonomase, on prit l’habitude d’appeler un empereur un César (Tsar, Kaiser)
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Ah voilààààà ! Merci, c’est très clair. Bonne nuit.
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