Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
L’autre soir, j’ai regardé un reportage sur les pilleurs d’épaves. Il parait que les pillages sont en nette recrudescence depuis quelques années. Inutile d’aller plus loin, j’ai déjà soulevé le lièvre.
Donc, si j’ai bien compris, les méchants ont attendu les années 10 pour plonger en eaux troubles afin de délester les épaves de leurs trésors potentiels, dans le but d’en tirer de substantiels profits bien que les lois interdisent cette activité fort agréable pour meubler son ouikène (en outre, j’ai appris que tout ce qui repose sur les fonds marin appartient au pays détenteur desdits fonds, donc mon briquet tempête fait, désormais, partie du patrimoine français). Tout à coup, les amphores et autres poteries antiques ont vu leur valeur augmenter sur le marché de l’occasion. Je me demande si les concepteurs de l’émission ne nous prenaient pas un peu pour des jambons.
Des dizaines de milliers de navires reposent au fond de la mer depuis des siècles, voire des millénaires, et les pouvoirs publics commencent, seulement, à s’émouvoir du manque à gagner que représentent les cambriolages subaquatiques. Au passage, je me suis interrogé. Pourquoi nos chers gouvernants n’organisent-ils pas des expéditions pour nettoyer ces épaves de leurs richesses ? Un peu de sous en plus dans les caisses de l’état ne peut pas faire de mal. Saccage historique dites-vous. Je ne souscris pas. Tous ces machins, au fond de l’eau, ne servent à rien, et pourraient, d’une manière ou d’une autre, aider les finances de l’état.
Un exemple a, particulièrement, retenu mon attention. Il s’agissait d’un bâtiment datant de l’époque gallo-romaine, immergé, non pas dans l’océan, mais dans une rivière. Certes, l’accès était assez difficile, mais, depuis le temps que le rafiot reposait sur les fonds sablonneux, il est étonnant que personne n’ait eu l’idée de le dévaliser. Son emplacement me direz-vous avec votre sagacité habituelle. Même pas, sa situation, plus ou moins accessible, semble connue de tout le voisinage.
Lorsque j’étais petit, je passais souvent des vacances chez ma tante adorée. L’une des activités que ma parente me réservait consistait à aller gratter des sites (publics ?) célèbres pour regorger de fossiles. Le climax de ces fouilles de loisirs était de trouver une dent de requin. Près de cinquante ans plus tard, je possède toujours mes plus belles trouvailles. Un coquillages et un truc indéfinissables en forme de nœud. En revanche, les squales ont perdu peu de ratiches en Pays de Loire.
Aujourd’hui, je me demande si nous étions de vilains hors-la-loi.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29 juillet – 2022
Si votre tante vous avait appris à nager pour vous intéresser aux fonds marins… Nous n’aurions eu qu’un article au lieu de deux à lire! Conclusion: le passé avait du bon… Même quand il ne l’était pas forcément !
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Pas faux.
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