Con(s) sommation(s)

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.

Je suppose que vous avez remarqué quelque chose de spécial si vous êtes allés faire des courses récemment. Il semblerait que les produits dits de première nécessité subissent une augmentation de la recrudescence. Notre pouvoir d’achat fout le camp, et pour le rattraper, il faudrait courir drôlement vite.

Comme je suis un petit futé, j’ai décidé de ne pas me laisser écrabouiller par le système, et plutôt que de pleurer devant les rayons vides des temples de la consommation, je prends le taureau par les cornes. Et ce n’est pas de la tarte, c’est costaud ces bestiaux-là.

Premier chantier : la moutarde.

J’ai récupéré des graines au marché noir (oui, on en est déjà là) et je les ai semées. Il parait que ça pousse très bien sous nos latitudes. Il faut juste attendre que ça monte, jusqu’au nez, à peu près.

Deuxième chantier : le beurre.

Pas coton çui-ci. Comme le dit si bien l’expression, le beurre ne pousse pas dans les arbres. On m’a dit qu’il fallait une vache. Allez trouver une vache dans une petite ville de province. Et puis ça prend de la place une vache. Enfin, comme je suis un malin, je me suis débrouillé, j’ai une vache dans mon jardin. J’attends qu’elle fasse du beurre. Pour l’instant, elle n’a pas trop l’air décidé.

Troisième chantier : les cornichons.

En effet, la panne de cornichons nous guette. Toutefois, je suis moins inquiet que pour d’autres denrées. Le jour où il n’y aura plus de cornichons sur la terre n’est pas près d’arriver. C’est moi qui vous le dis.

Quatrième chantier : le papier.

Alors là, j’ai une vraie astuce. Pour contrer la pénurie de papier, ne jetez plus vos vieux journaux. Pas con hein !

Bon, j’avoue, mes solutions ne sont pas au top. Mais, une chose est certaine, il va falloir faire preuve d’imagination pour remplir la marmite dans quelques mois.

Non, mais sérieusement.

© Gifnem29 – juillet 2022