(suite à d’excellents retours sur le formidable papier relatant mes tribulations au Maroc, en accord avec l’ensemble de la rédaction de Jourdhumeur, j’ai décidé de continuer à vous conter mes (més)aventures extra-hexagonales afin de combler les attentes de mon lectorat adoré ; en vous remerciant)
Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me raconte.
En 1996, trois camarades et moi-même décidâmes de nous rendre en villégiature au pays des 365 morues. Après un trajet en voiture, sans problèmes notables, nous découvrîmes, une fois la frontière ibérico-ibérique franchie, les agréables routes à trois voies du Portugal. Le souci était que les routes à trois voies ne comportaient que deux voies. Lorsque l’on est Portugalais, on connait. En revanche, pour les touristes, une paire d’heures est nécessaire avant de bien comprendre le code de la route des Lusitaniens qui dépassent ceux qui les ralentissent même si un usager se présente en face. A ce dernier de mordre légèrement sur le bas-côté afin de ne pas, incessamment, occuper un tiroir à la morgue.
Tout d’abord, nous avons exploré l’arrière-pays dans lequel les autochtones sont particulièrement sympathiques, surtout une vieille anglaise qui tenait un gite familial à Coimbra. Une fois que nous eûmes visité toutes les curiosités locales, au nombre de aucune, nous décidâmes d’aller nous reposer sur la côte atlantique, peu enclins à côtoyer des Allemands rouges et en short en Algarve. Au hasard de notre cheminement, nous tombâmes sur un camping totalement paumé au milieu de nulle part. Une sorte de petit paradis doté de sa plage privée longue de quelques dizaines de kilomètres à laquelle on accédait grâce à un sentier creusé, au bulldozer, directement dans la falaise. A proximité, un restaurant devint vite notre cantine tant les prix affichés nous permettaient de délier bourse sans casser notre PEL. Nous pensions manger de la morue, forcément, mais point. En revanche, l’espadon cuit dans une huile riche accompagné de sa sauce à l’huile et de ses légumes frits dans l’huile était servi tous les soirs. La bière était quasiment donnée. Un petit paradis donc, à un détail près. La langue.
Je m’explique.
Rapidement, nous nous étions aperçus que ce fabuleux camping était une sorte de chasse gardée. Nous étions quasiment les seuls étrangers. Tous les vacanciers étaient des Portugalais vivant en France onze mois sur douze. De plus le personnel des lieux était également des Portugalais vivant en France, mais des étudiants cette fois. Donc, tous parlaient parfaitement le Français. Sauf au mois d’août. En effet, tous éprouvaient un malin plaisir à faire semblant de ne pas entraver un traitre mot issu de nos bouches, même si nous tentions une incursion dans leur propre idiome. Pendant une semaine, j’ai bu de la tisane au petit déjeuner.
Pour terminer notre séjour, nous visitâmes Lichboa (Lisbonne pour les non-polyglottes). Nous nous garâmes sur un parking payant juste en face du commissariat central. A peine étions-nous sortis du véhicule que de charmants garçons nous proposaient des petits carrés de chocolat. Nous déclinâmes car, pour une fois, les prix portugais étaient très excessifs.
Sinon, j’ai bien aimé le Portugal.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29 – août 2022
C’est un régime plutôt riche en huile ! Ils n’ont jamais entendu parler de beurre ?
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Non, jamais.
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Le beurre? J’écris volontiers Beurrk!
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😮
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TSS, le beurre salé sur des craquelins, c’est du patrimoine 😉
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Le beurre est pourtant présent sur les tables de restaurants portugalais. Il est mis à disposition avec du pain.
Les français se jettent donc dessus comme la pauvreté sur le monde pour s’apercevoir au final qu’il est rajouté à l’addition.
Eh eh !
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Ah oui, j’avais oublié ce détail.
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En Italie on paie les couverts. Au Portugal, en plus du pain et du beurre, il y a souvent des rillettes et d’autres amuse-gueules, mais ce n’est jamais très onéreux. Et puis les lusitaniens sont vraiment gentils et cordiaux. Enfin, ceux qui vivent au nord du Tage, en été, loin des touristes. Coimbra est une ville magnifique, comme Porto et Lisbonne. De quoi affoler un breton, en fait, vu qu’il ne pleut pas tous les jours, là-bas !
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Gna gna gna…
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J ai bien ri !
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Vous m’en voyez comblé.
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alors le portugal pour moi, c’est le litre de sangria et le poulpe grillé, chacun son régime ! sinon, un beau pays, n’est ce pas ?
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Oui, très beau. Comme tous les pays. Sauf Malte.
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Et un satisfecit, un! Pour la table de Véro… contente de n’être allée là-bas que dans vos lignes…
Ça fait moins grossir… Et plus sourire !
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Le régime à l’huile a laissé des traces 😁. J’ai visité la Creuse, la Meuse, mais pas le Portugal. Alors merci à l’équipe de ce journal pour la découverte.
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Tiens vous voilà cloné…? Ou Clooney, peut-être ?
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Georges ?
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Pourquoi pas… Quand on vous voit multiplié, c’est que vous êtes une star ! ( Pour le choix de la star… J’ai fait ce que j’ai pu avec les sons… C’est vrai qu’il n’est pas Breton celui-ci… Mais c’est tout ce que j’ai pu faire ! Excusez-moi du peu !)
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Je ne comprends rien !
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Angélique a remercié « l’équipe » … Je vous croyais seul auteur de ce blog.
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« L’équipe de ce journal », en effet, je n’ai pas trop saisi.
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Donc reprenons… Je lis « l’équipe » , je vous crois cloné et comme j’ai pensé qu’Angélique avait mangé le chocolat vendu devant le commissariat portugais ( où elle n’est jamais allée)… J’ai déliré à donf! Bon je dois me reposer après cette virée lusitanienne au carré noir… Je vais me faire un film avec Morphée en Provence ! Merci pour la balade.
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Ok (faut que je fasse des efforts moi)
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Ah la puissance de l’écriture et de l’humour 😊. J’ai bien ri alors que je ne reconnais pas le Portugal que j’aime beaucoup, ayant toujours été bien accueilli. Bravo pour cette série voyage !
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