Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je complète mes propos.
Avant-hier, je vous contais, avec talent, mes interrogations quant à l’exercice de certaines professions médicales qui, par la force des choses, demandent au praticien, ou à la praticienne d’imposer ses mains sur le corps de son patient, et surtout de sa patiente. Je ne l’ai pas écrit mais l’idée m’a traversé que les kinés, notamment, devraient faire signer une décharge à leurs patientes, stipulant que les palpations font partie intégrante de leur métier, et de fait, des soins voire de la guérison.
Je me suis dit, également, qu’il était, peut-être, de mon devoir de vous raconter une expérience qui se serait, éventuellement, mal passée si mon médecin référent d’alors avait été une femme.
Voici une quinzaine d’années, un beau matin, je me suis réveillé avec une grosseur dans le caleçon. Pas de ces protubérances dont les hommes sont, généralement, plutôt fiers, quelque chose de plus inattendu. A vrai dire, je ne me suis pas inquiété car je ne ressentais aucune douleur, à peine une légère gêne.
Quelques jours plus tard, j’avais rendez-vous chez mon médecin pour tout autre chose. L’obtention du papier, à l’époque obligatoire, pour se procurer une licence sportive. Comme j’avais attendu deux plombes, il me demanda si j’avais besoin d’autre chose. J’hésitais, puis lui parlais de ma grosseur, qu’il examina illico. Je ne suis pas certain que j’aurais osé m’en ouvrir à une femme, même si c’est totalement stupide.
Le lendemain matin, j’étais chez l’urologue (comme quoi les spécialistes ne sont pas si débordés que cela). Quinze jours plus tard, délai légal de rétractation et de possibilité de consulter quelqu’un d’autre oblige, je passais sur le billard pour une orchidectomie. Cancer. Ascendant coup de bol. Pris à temps. Protocole minimum de six séances de radiothérapie (inutile, m’avouera l’oncologue bien plus tard, mais les médecins se couvrent en cas de récidive imprévue, le fameux principe de précaution). Puis, pendant trois ans, tous les six mois, une charmante cancérologue me tripotait pendant trois minutes, juste pour vérifier soi-disant.
Depuis, je casse les pieds de tous les hommes de mon entourage pour qu’ils se palpent les roubignoles, afin de détecter toute grosseur suspecte.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29 – septembre 2022
On pourrait suggérer à l’ordre des médecins d’encourager l’entrée des « Ielles » en faculté de médecine.
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L’entrée des ?
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Des « ielles ».
Docteur Jean-Kevin qui devient Docteur Marie-Loana par exemple, ou inversement.
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Ah ok… Sinon, ça va vous ?
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Moui, on peut dire que ça va. Je vous remercie.
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Ahhhhhh! Tu penses plus vite que ton com. , Miss Lucky- Caro ! Moi je comprends vite mais il faut m’expliquer quand même! Merci. Signé Mme 🐌 !
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Bien vu ! En plus l’escargot est un « messieurs dames », si je ne m’abuse. Il est hermaphrodite, non ?
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« ielles » ou « iels » orthographe inclusive. Mais je n’ai pas compris pourquoi Mamamlyonnaise dit ça.
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Ah voilà, moi non plus du coup.
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Je pense que c’est par rapport au genre de la personne (appartenant au corps médica), qui pratique l’examen de palpation des bourses. Si la personne est transgenre le problème du genre (homme, femme) d’après Maman lyonnaise ne se poserait plus. Si j’ai tout bien compris ?
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Ah les mictions impossibles ça existe..
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oui le dépistage est important et ma foi, se tripoter pour vérifier peut avoir des avantages…je rougis, et quand c’est une femme, vous devez rougir aussi, même pour 3 minutes
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3 minutes, montre en main.
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