He’s back and he’s pas content

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.

Menace nucléaire. Bon, ce n’est jamais qu’un retour dans les années 80. Moi, j’aimais bien les années 80. J’étais jeune, je roulais en Golf, mon pancréas fonctionnait correctement et Renaud n’était pas encore mort.

La question est : Igor (nom d’emprunt pour éviter de mourir dans d’atroces souffrances) est-il plus ou moins cinglé que tous les alcooliques paranoïaques qui se sont succédés au Kremlin pendant quarante ans ? La réponse est complexe. Mais une chose est certaine, Igor possède un avantage indéniable sur ses prédécesseurs, il est encore en vie. Pas pour longtemps assurent quelques optimistes, dont je ne partage pas l’opinion. Les dingos ont la vie chevillée au corps.

Pour l’instant, la menace nucléaire n’est pas réelle. Elle est virtuelle. C’est normal, tout est virtuel aujourd’hui.

Le virus, lui, est bien réel. Et il est de retour.

Huitième vague ! Ben moi, je m’étais arrêté à la cinquième !

Huit vagues ! Ce n’est plus une pandémie, c’est un spot de surf à Hawaï !

Le masque repointe son nez. Remarquez, personnellement, je ne l’ai jamais enlevé. Sauf sous la douche. Et comme bientôt il n’y aura plus d’eau, je vais m’en faire greffer un en téflon. Sérieusement, je porte toujours le masque lorsque je côtoie mes semblables. Il faut me comprendre, je ne vois jamais personne. Cette semaine, j’ai parlé à des gens chez le buraliste, chez la boulangère et, exceptionnellement, ce matin, au laboratoire d’analyses, là où, par ailleurs, le masque est toujours obligatoire. Donc, je me sens un peu vulnérable (en plus j’appartiens à une catégorie à risques, les génies). Samedi dernier, chez Leclerc, j’étais le seul client à porter un masque. Avec impatience, j’attendais ce moment où quelqu’un me demanderait pourquoi je porte toujours un masque. Ce fut le cas dans la grande surface. Un père de famille, couvert de tatouages grotesques, accompagné de sa marmaille morveuse, m’a posé la question, de manière presque agressive, sans m’avoir salué au préalable, ce qui démontre un manque évident de savoir-vivre. Je lui ai répondu que c’était pour dissimuler mon vilain minois. A l’étude de son regard porcin, je me suis douté que ce monsieur n’avait pas ouvert un dictionnaire depuis l’initiation obligatoire en CE1.

(maintenant que j’y pense, comme c’est nouveau j’ai presque oublié, depuis peu je rencontre plein de pongistes trois fois par semaine, mais ce sont des gens sains qui ne véhiculent pas les virus)

La vraie question, sur laquelle tous les scientifiques de la planète devraient se pencher est la suivante : Le virus de la covid-19 est-il soluble dans le nuage nucléaire ?

Non, mais sérieusement.

© Gifnem29 – septembre 2022

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