Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me raconte.
Nous y voilà, j’ai rejoint mes quartiers d’hiver. Un de ces quatre, je prendrai quelques photographies de ce que je vois depuis mes fenêtres pour vous faire saliver. Saliver en pensant à l’été en ces lieux, car l’hiver, s’il neige rarement, on ne peut pas dire que la météo soit clémente.
J’ai commencé par une sueur froide. La porte du garage était mal fermée. Squatters ! Heureusement, c’est ma génitrice qui avait mal enclenché le bazar début septembre en quittant les lieux.
Les squatters. C’est curieux tout de même cette législation française qui avantage les gens qui s’installent chez les autres sans autorisation ni versement de loyer. Il parait que c’est un enfer pour les déloger. Sachant que, souvent, ils prennent soin du bien comme si c’était des chiottes de camping, c’est la double peine. Ma mère possède deux maisons dont une serait vide dix mois sur douze si je ne l’occupais pas. Certes, on peut y voir un luxe. Mais elle a beaucoup bossé, elle n’a pas volé son train de vie. Pour elle, c’est une hantise. Elle a demandé aux voisins de jeter un œil, régulièrement, lorsqu’ils se baladent aux abords de la maison.
Remarquez, si des squatters venaient s’installer ici, je pense qu’ils ne resteraient pas longtemps, au risque de s’ouvrir les veines.
En effet, contrairement à moi, les squatters n’auraient pas d’amis locaux.
Je les retrouve petit à petit.
Jean-Claude, la star du coin, le phoque qui bouffe tout le poisson, à tel point que les pêchoux du coin ont mis un contrat sur sa tête. Mais il est malin Jean-Claude, ce n’est pas au vieux phoque qu’on apprend à nager en eaux troubles.
J’ai aperçu Jean-Pierre, le goéland (ben non, tous les goélands ne s’appellent pas Jonathan, qui rappelons-le ne porte aucun drapeau ; cf chanson de Renaud). Toujours aussi élégant le Jean-Pierre, avec ses ailes de géant qui ne l’empêche pas de voler, forcément.
Avec un peu de chance, demain matin, je dirai bonjour à Jean-Luc, le lièvre. Un monomaniaque celui-là. Chaque jour, il parcourt exactement le même trajet. J’aurais pu le nommer Attila vu que l’herbe repousse difficilement après ses passages réguliers.
Cette année, je compte bien me faire de nouveaux amis. Je vais prospecter du côté des brénicks, des puces de sable et des petites vieilles.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29 – octobre 2022
Ici, c’est les hirondelles. Si une famille d’hirondelles fait son nid chez vous, même s’ils chient partout sur votre maison, c’est illégal de les toucher.
J’aimeAimé par 1 personne
Idem pour les chauve-souris.
J’aimeAimé par 1 personne
Les Jean sont originaux par chez vous… et il ne doit pas y avoir de dame-jeanne chez vous, si j’ai bien suivi vos chroniques.. N’avez-vous pas apporté la Marie qui vous est si utile en jardinage ? Vous voici prêt pour rencontrer les Pierrette sur votre chemin… Certes, en bord de plage les Marguerites ne fleurissent guère… Allez, vous serez l’ermite de l’hiver, en cure de solitude éclairée ! Nous serons là, nous, vos lecteurs !
J’aimeAimé par 1 personne
Le terrain est une dune, même pas de jardinage à l’horizon.
J’aimeAimé par 1 personne
Bonne installation dans vos quartiers d’hiver. Pour nous aussi c’est un changement, le buffet avec sa cruche en étain au sommet vont nous manquer.
Espérons que la CAL d’hiver n’aura pas été squattée.
J’aimeAimé par 2 personnes
Ah oui, changement de CAL aussi.
J’aimeJ’aime
Tu ne connais pas ta chance de vivre ainsi, loin de tous. Si l’essence n’était pas si chère : je viendrai bien te rejoindre, mon vieux !
PS : c’est un albatros, pas un goéland chez Rimbaud.
J’aimeAimé par 2 personnes
Hum !
L’Albatros est le deuxième poème de la deuxième édition (1861) du recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Rimbaud va râler !
J’aimeAimé par 2 personnes
M’en fous j’aime pas la poésie.
J’aimeJ’aime
Mon cher Karouge,
le code est : 1234 (pour sortir du piège).
J’aimeAimé par 1 personne
U n albatros ou un goéland, je n’y connais rien en coléoptères.
J’aimeAimé par 2 personnes