Des affres du célibat

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.

Vivre seul n’est pas une sinécure. Il faut reconnaitre que la vie de couple présente certains avantages. C’est, notamment, la somme de deux talents. En général, les deux individus sont complémentaires. L’un bricole, l’autre cuisine. L’une jardine, l’autre nettoie. Et ainsi de suite.

Bien que je sois multi-tâches, je reconnais quelques déficiences dans des domaines bien précis. Par exemple, si mon automobile ne démarre pas, un matin frisquet, je ne soulève même pas le capot, j’appelle les pompiers, direct. Autre cas, si la lumière s’éteint toute seule dans ma demeure, je m’assois par terre et je hurle à la mort, avant d’avoir l’idée d’aller vérifier le disjoncteur. Enfin, je me reconnais une fainéantise sans pareille face à la moindre tâche ménagère (sauf le linge, ça c’est bon).

Parmi mes manques, l’un me pose un problème particulier. La couture.

Je ne possède aucun appareil que je serais bien incapable de faire fonctionner, en revanche je suis équipé compet’ en ce qui concerne les aiguilles et les fils. Je soulève, toutefois, une bizarrerie, si vous le voulez bien. Comment se fait-il que, lorsque vous farfouiller dans les bobines de fil, vous ne trouvez jamais la couleur adéquate ?

Bon, en ayant par dessus la tête de chercher la teinte idéale, la plupart du temps, je ferme les yeux et je pioche au pif.

Voilà quelques mois, j’attirai votre attention sur l’obsolescence programmée de certains objets de notre quotidien. Ainsi, je vous avais démontré, brillamment, la roublardise des fabricants de pinces à linge et celle des concepteurs d’élastiques pour caleçons masculins.

Je dispose d’une collection de sous-vêtements que je ne porte pas en journée, dans la mesure où j’écoute ma grand-mère qui insistait pour que son entourage porte des culottes correctes car, on ne sait jamais. En revanche, ces dessous, un peu usés, un peu délavés, me servent de pyjama. Sauf que, très souvent, je retrouve le couvre-cul au fond du lit.

Par conséquent, je les couds. Vu mon habileté avec l’aiguille, j’en profite pour évaluer ma glycémie. Le résultat est catastrophique, un coup trop serré, un coup trop lâche. Et, ça m’énerve !

La mort dans l’âme, ce matin, j’ai dû me séparer d’un boxer que je possédais depuis ouh là ma bonne dame.

En seconde, j’avais pris option « dactylo » et je tape toujours avec deux doigts. J’aurais dû choisir couture.

Non, mais sérieusement.

© Gifnem29 – novembre 2022

13 commentaires sur “Des affres du célibat

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