Le sachiez-vous ?
Les dauphins sont des gros salopards.
Depuis la nuit des temps, et même un peu avant, les petites filles aiment deux choses, les chevals et les dauphins. Comme je vous ai souvent entretenu, avec talent, du cas des chevals, cette fois, je vais disserter sur les dauphins, et les dauphines, bien entendu.
Petit rappel historique.
En 35 millions avant l’autre chevelu là, les dauphins étaient des mammifères comme les autres qui vivaient sur la terre ferme au contact des diplodocus et de la famille Pierrafeu. Un mardi, vers 14H30 du matin, un gros caillou tout rouge tombe des nues en pleine partie de pétanque, et fiche le feu partout. Un peu plus malins que les autres, mais pas dingue dingue non plus, les dauphins se précipitent vers la mer, enfilent leurs tenues de plongée et s’immergent dans les eaux tumultueuses, en retenant leur respiration.
Curieusement, par un de ces effets dont la nature a le secret, les dauphins survécurent à l’hydrocution, aux mégalodons et aux huitres pas fraiches. Du coup, ils prirent un peu la grosse tête. Ils décidèrent de, totalement, réorganiser le hiérarchie maritime et emportèrent, haut la main, les élections de -34,5 millions d’années. Entre temps, ils avaient éliminé toute opposition dans les trafics océaniques et maîtrisaient la filière du krill et celle de la perle sauvage. En outre, ils organisèrent le premier réseau de prostitution aqueuse.
Ce qui se sait peu, c’est que le dauphin est un violeur. Le seul animal reconnu comme tel. Ceci dit, il me semble que le consentement n’est pas la norme dans le règne animal. Mais bon, je n’y connais rien. La dernière fois que j’ai mis les pieds dans un zoo, je devais avoir huit ans.
Je n’aime pas spécialement les dauphins, sauf Oum, mais, il est vrai qu’un aspect de leur existence me fait bien marrer. Je me dois de dévoiler une facette peu reluisante de ma personnalité. Mon côté obscur en quelque sorte.
Le sachiez-vous ? bis
17% d’entre vous, soit, à la louche, 17%, sans le savoir a/ont (je ne sais jamais) déjà mangé du dauphin. Ah ah, ça vous la coupe hein ?
Mais comment se fait-ce, vous dites-vous avec la perspicacité qui vous caractérise ?
Figurez-vous que les bateaux-usines qui raclent et massacrent les fonds marins pour enrichir les gens riches ne se préoccupent guère du tri sélectif. Par conséquent, les thoniers ramassent tout ce qui échoue dans leurs filets. Or, 14% des prises sont des dauphins. Donc, si vous avez déjà mangé du thon en boite, il est probable que vous avez ingurgité du dauphin à la catalane ou à l’escabèche.
Un jour, dans une ancienne vie, j’ai affirmé cela face à des adolescents mal dégrossis. Résultat, quatre dépressions nerveuses, deux hospitalisations et un procès.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29 – novembre 2022
J’ai grandi à San Diego, centre de l’industrie de thon à boîte aux États-Unis. Les dauphins y étaient un scandale pendant toute mon enfance, et c’est fort probable que j’aie mangé plus de dauphin que n’importe quel autre de vos lecteurs.
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Ce n’est pas plus mauvais qu’autre chose. Manger ou être mangé ? That is the question…
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C’est incroyable ! Je n’avais jamais entendu parler de ça…
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Ça fait flipper le dauphin.
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je pense qu’effectivement, on nous fait avaler de tout, même peut être des poireaux plutôt que des haricots vert. Bref, le monde va mal et vos prôvres étudiants doivent garder de vous un souvenir impérissable !
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Donc, nous mangeons du violeur. Quel monde étrange.
Je préfère la version de Corynne Charby.
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« Voilier si t’as pas de skipper, tu coules… », bon vent aux rhumistes.
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