C’est parti mon kiki

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, j’ai trouvé le sujet de mes trente prochains articles.

Forcément. Je connais votre appétence pour les jeux de ballon, donc, malgré moi, je vais chroniquer chaque match de la coupe du monde de football au Qatar. Non, ne me remerciez pas, ça me gêne.

Alors, ce jour avait lieu le match d’ouverture du tournoi : Qatar contre Equateur. Equateur le pays, pas la ligne imaginaire qui ceint notre globe à égales distances des deux pôles. Qatar, en revanche, c’est bien le pays composé à 99% de sable et à 1% de stades réfrigérés. L’arbitre de la rencontre est italien. Personne n’est parfait. Les spectateurs sont Qatariens et Equatoriens, enfin en principe.

En effet, le comité d’organisation de cette compétition maîtrise assez mal le concept de « supporters ». Au lieu de convier les peuples du monde à venir encourager leur équipe favorite, ils ont embauché des « supporters ». Ils sont forts ces Qatariens. Ils ont inventé une nouvelle profession.

C’est vrai que, pour le moment, ils tâtonnent un peu. Leurs Danois à la peau caramel, au poil brun et à la moustache noire semblaient issus d’une production de Bollywood. Leurs Anglais sobres comme des dromadaires ne restituaient pas suffisamment les ambiances des pubs de Manchester. Et leurs Français brandissant une banderole « Allez la Fronse » auraient mérité une initiation linguistique.

J’hésite entre le rire et la grimace pathétique. De toute évidence, les Qataris font de leur mieux pour s’acheter une conduite, mais ce n’est pas suffisant. Lorsque je vois ces messieurs (avec très peu de dames), j’ai l’impression de rencontrer les cousins de ceux qui ont laissé leur vie sur les chantiers du désert.

Mais revenons-en au plus important pour vous, le sport. Les jaunes ont gagné. Je ne parle pas de la couleur de peau, bande de médisants, d’ailleurs, personnellement, la seule personne jaune que j’ai rencontrée, c’était à l’hôpital, pour le coup le mec était jaune fluo, à peine croyable, non, je parle des maillots. Il parait qu’il faisait 25 degrés Celsius dans le patelin où se disputait le match. Ils n’ont même pas eu besoin de mettre la clim’ en marche.

A vous Cognacq-Jay.

Non, mais sérieusement.

© Gifnem29 – novembre 2022

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73 commentaires sur “C’est parti mon kiki

  1. N’ayant aucune appétence pour ce sport, je vous remercie pour cette revue qui me permettra de briller en société sur ce sujet.
    Rien à voir avec la choucroute, comme d’habitude : puis-je vous poser une question qui me travaille le neurone depuis fort lointain ?

    Aimé par 2 personnes

      1. Itou. Quand on aime les mots et jouer avec, ce genre de jeu est addictif ! Quand j’étais au lycée, les copains allaient au bar pour jouer au tarot, moi je chapardais le journal pour faire les mots fléchés d’Alain Bonhomme. De toute manière, ils n’arrêtaient pas de tricher et j’ai horreur de cela.

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      1. C’est vrai que la conversation est un peu partie dans tous les sens !
        Je vais essayer de synthétiser : nous avons prévu de passer les fêtes avec Pat’ la Rage, nous avons pour cela investi dans une magnifique caravane. Reste plus qu’à convaincre notre hôte !! Je ne sais pas pourquoi, il ne semble pas ravi à l’idée que j’étende mon linge dans son jardin.
        J’ai trouvé un jeu de mots sur Internet, « Cémantix » et y ai entraîné Pat’. Chaque soir, nous faisons travailler les neurones pour trouver le mot secret.
        Je crois ne rien avoir oublié de la substantifique moelle de nos échanges.

        Aimé par 3 personnes

  2. Bon aller au Qatar ne m’intéresse pas du tout mais j’ai trouvé l’impasse à la bagnole rouge… C’est quand même génial, ce GoogleEarth! Je ne voyage que par ce canal-là et jusqu’au bout de la muraille de Chine!
    J’en profite pour me réjouir du fait que Pat et Caro papotent sur WordPress et pas par email… Sinon comment connaître la suite de mon feuilleton préféré : Les tribulations d’une Lyonnaise en coeur de Bretagne (et pas d’artichaut, hein!) !!!

    Aimé par 2 personnes

      1. Je vous trouverai quand même. Je serai partout où vous serez : dans la CAL, derrière la banque de la boulangerie, postée sur la chaise en plastique, dans le champ derrière les chevals, dans le grenier à côté de la boîte à Santiags, chez le garagiste avec mon banjo, dans le buffet sous la cruche en étain, dans la boîte à gants de l’auto rouge.
        Ma dédicace j’aurai. A l’usure. Gnarf, gnarf, gnarf.

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      1. Je n’en doutais pas ! Et oui, je mettrai une bûche dans l’âtre.
        Attention, j’ai été formée par mon arrière-grand-mère qui fut invaincue jusqu’à ses 101 ans. Et ses lasagnes, c’était… ah, me voilà nostalgique. Ça va chauffer dans la caravane !

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      2. Bien sûr ! Être nomade ne sous-entend pas faire fi de confort et de tradition. Et puis, vous nous accueillez, je me vois mal venir me brancher piratement à votre compteur. Un peu de savoir-vivre tout de même.
        Et je viens même avec ma guitare et mon ampli. Nous jouerons du Floyd et du Supertramp jusqu’au petit matin. Non, mais, sérieusement !

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