(après avoir maté la grève menée par le dangereux extrémiste connu sous le nom d’Ignace, la rédaction de Jourdhumeur est en mesure de prévenir son aimable lectorat attentif que le rythme de l’article quotidien reprend ses droits ; quant à l’ignoble usurpateur connu sous le sobriquet Ignace, les autorités responsables du site l’ont lourdement puni ; il a été privé de dessert ; en vous remerciant)
Suite à l’immense succès rencontré naguère par le brillant article « Kumpez » (prononcez « Coumpesse »), la rédaction de Jourdhumeur a décidé de poursuivre l’initiation de son lectorat à la langue bretonne.
Aujourd’hui, vous allez apprendre à vous débrouiller dans un lieu hautement symbolique de la Bretagne profonde : le bar.
Tout d’abord, si vous choisissez de vous rendre dans ce type d’établissement, c’est, vraisemblablement, parce que vous avez soif. Or, le rapport entre la soif et les liquides proposés dans les cafés n’est pas aussi évident qu’il y parait. Le but premier de l’existence du débit de boissons en Bretagne est de contribuer à l’alcoolisme ambiant. C’est pourquoi, lorsque vous commanderez un « glabouz » (prononcez « glabousse »), évitez de prononcer des mots comme « lait fraise » ou « diabolo rôti de porc » car il vous sera répondu que le lait c’est pour les veaux et que l’humour n’a pas sa place ici. Ensuite, vous serez recouvert de mazout (récupéré dans les soutes de l’Amoco Cadiz, premier choix donc) et de foin d’artichauts.
Une fois que vous aurez, difficilement, terminé votre verre de Coreff ou de Chouchen, n’omettez jamais d’annoncer « memestra » (prononcez « mémèstra), autrement dit « la même chose », tout en indiquant au patron qu’il vous serait agréable de trinquer avec lui.
Dès que vous aurez ingurgité vos huit bières (minimum) (je vous déconseille le chouchen dont l’une des caractéristiques, en plus d’être dégueulasse, est de vous faire choir en arrière), il sera temps de demander « pegemen an tol ? » (prononcez « péguémène an’n tol »), autrement dit la douloureuse.
Il est alors probable que l’on vous réponde en « gwennec » (prononcez « gouénec ») et que la note vous semble un chouia élevée. Surtout ne râlez pas si vous ne voulez pas disparaitre dans une tonne à lisier. Dites simplement « trugarez » (prononcez « trougaresse ») et kenavo.
Voilà, vous ne mourrez pas de soif au pays breton.
La prochaine fois , je vous expliquerai comment vous en sortir si vous êtes pris en otage(s) à l’ambassade de France de Brest même.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29 – novembre 2022
Köszönöm szépen.
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Je pourrais répondre à la manière des Canadiens anglophones quand ils entendent le français:
Speak white please!
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Comme dit notre hôte, non, mais sérieusement ? Ils disent ça ? C’est…SURPRENANT !
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Je tiens cette expression de mon père qui était… Canadien de naissance. Il était né en 1911 à Halifax.
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A vos souhaits !
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Egészség !
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Merci en Hongrois. J’ai bon ?
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Première leçon réussie : Merci beaucoup et Santé !
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moi j’attends la prise d’otage à l’ambassade, avec Ignace, s’il vous plait
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dis, papa, c’est quoi une ambassade ?
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Un endroit bien cocoon et qui ne sent pas trop la transpiration généralement : jolis meubles d’époque, table avec mets de choix (ah, les fameuses réceptions de l’ambassadeur*…), limousines de luxes avec des plaques vertes qui ronronnent dans la cour pavée, et toutes une ribambelles de personnels, triés sur le volet, mais surtout : tous titulaires d’un CAP de plombier… !
*dont la rémunération moyenne s’élève à 17 900 euros brut par mois, selon un rapport sénatorial paru en septembre 2019.
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La Bretagne se distingue en ce moment par son taux élevé de… grippés. On ne nous a pas dit aux infos s’ils sortaient d’un bar!
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Non, ceux qui sortent d’un bar sont immunisés.
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