Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
Depuis quelques semaines, l’inspiration pour vous raconter des âneries me fuit un peu. Comme vous êtes des gens bien élevés, vous ne vous êtes pas plaints auprès de la direction, et je vous en sais gré.
Toutefois, un doute masaï. D’où vient cette sécheresse imaginative lorsque pendant des décennies (enfin, presque…), je suis parvenu à faire rire des millions de lecteurs (à une vache près) ? Comment se fait-il que de mes petites cellules grises entrainées à pondre des drôleries à la chaîne, ne surgissent plus ces sujets irrésistibles qui m’ont valu de si nombreux papiers élogieux dans le Huffington Poste, le Pèlerin et Pif Magazine ?
A force de me triturer les méninges, j’ai émis une ou deux hypothèses.
Tout d’abord, nous n’avons jamais été aussi proches de Noël. Or, je déteste la période des fêtes. Je déprime. Enfin, pas plus que d’habitude, mais là je m’en rends compte. Les sapins tout blancs, le père Noël, les enfants heureux, les cadeaux pourris, les guirlandes, et surtout, surtout, les façades des particuliers ornées d’une multitude de cochonneries chinoises achetées chez Saloprix (Monoprix, Uniprix, vous l’avez ?…). Je n’y arrive pas.
Dans le bled qui jouit de ma présence, une personne, voire toute une famille, a accroché sept nounours de toutes tailles sur la façade de sa maison. Maison qui donne sur une rue non-commerçante, très peu fréquentée si ce n’est par les automobilistes. De plus, depuis une semaine, il pleut comme une vache espagnole, et les pauvres peluches dégoulinent d’eau plus ou moins dégueulasse. Pour moi, cela dépasse l’entendement. Ces gros nounours auraient certainement préféré échoir dans les bras de petits nenfants défavorisés qui les auraient choyés comme des trésors tout doux. Les gens sont bizarres. Et je ne parle pas de cette cohue de pères Noël qui pendent des gouttières tels des outlaws lynchés sommairement au far-west. Non, je n’en parle pas. Comme je me refuse à évoquer la profusion de guirlandes lumineuses qui, bientôt, vont égayer les rues des bourgades tristounettes dans le but de faire croire que la récession est partie s’aérer un peu aux antipodes. Non, je n’évoquerai pas les milliers d’euros qui vont s’évaporer pendant trois semaines alors qu’ils auraient pu servir à autre chose.
Ensuite, dans un mois et cinq jours, je passerai un nouveau cap (d’ailleurs, vous pouvez utiliser la liste de Noël, pour marquer cet événement planétaire). Or, depuis plus de trente ans, je n’ai pas mon âge. Il faudra que je vous explique ce paradoxe un de ces quatre.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29 – décembre 2022
Concernant Noël et ses lumières publiques ou particulières je signe votre plaidoirie, et le Père Coca ferait bien de diriger son équipage vers d’autres drames que les nôtres.
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Vous faites parti de ceux qui fuient les fêtes de fin d’année. Vous êtes très nombreux, rassurez vous.
en ce qui concerne la maison aux nounours, vous n’avez pas alerté les médias ? personnes en grande souffrance., injustice, bref, de quoi faire pleurer, et on aime bien cela quand ce n’est pas chez soi. Le tout est de le faire anonymement, bien sûr.
Vous êtes donc un petit capricorne, allez parler nous bientôt d’horoscope !
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Bonne idée !
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Il faudra lire mon texte de fin d’année. A publier dans quelques heures…
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Et en plus, t’as vu comme le caviar a augmenté, cette année ?
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Je l’achète au(x) grain(s).
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Noel c’est pour les enfants ou les vraiment vieux …
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Je sens poindre une manifestation de nounours dans votre quartier, ça va saigner.
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