Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
Je ne sais pas ce qui m’ a pris cet après-midi, j’ai fait du ménage. Plus exactement, j’ai commencé à ranger deux trois trucs lorsque je suis tombé sur mon « Enfer ».
Le sachiez-vous ?
Au Moyen-Âge, les ouvrages interdits, car jugés licencieux par les religieux éclairés, n’étaient pas détruits. Ils étaient regroupés dans une salle secrète et inaccessible des bibliothèques que l’on appelait « L’Enfer ».
Mon « Enfer » personnel comprend deux catégories. D’une part, les auteurs que je ne lirai plus jamais car la vie est trop courte et que les livres sont trop nombreux (Faulkner, Balzac, Nothomb, pour n’en citer que quelques uns). D’autre part, des livres que j’ai commencés et qui me sont tombés des mains. Vu qu’il m’est impossible de me défaire d’un bouquin, ces derniers sont relégués dans un joli coffre que je tiens de ma grand-mère (coffre qui a connu deux guerres mondiales et un exode, excusez du peu).
Tout à l’heure, j’ai envisagé de les déposer dans la CAL qui fait mon bonheur depuis quelques semaines. Puis, je les ai feuilletés. Et, je me suis dit que tout le monde avait le droit à une deuxième chance (voire une troisième pour certains).
J’ai donc pris une grande décision qui va révolutionner la façon de lire en place depuis la nuit des temps, et même un peu avant.
Je vous dois un aveu (je vous avoue souvent des trucs, non ?). J’ai déjà testé mon chamboulement culturel sur le bouquin de Faulkner « Le bruit et la fureur ». Le principe est simple. Chaque jour, je lirai dix pages, minimum, d’un livre de mon « Enfer ». En moyenne, chaque mois, une œuvre exilée dans mon « Enfer » aura l’insigne honneur de rejoindre la cohorte des « lus ».
Merci d’applaudir en silence.
Devant les nombreuses piles de livres « lus », une autre question philosophique s’est imposée à mes neurones fatigués. Combien ai-je lu de bouquins dans ma vie ? Pas tant que cela finalement. Je devrais passer le cap des 3000 en 2023. C’est assez ridicule en réalité (même si j’ai un copain qui n’en a lu qu’un, le mien ; enfin c’est ce qu’il m’a dit, je ne lui ai pas demandé une fiche de lecture) quand on pense que, grosso merdo, il existe un bon million de romans accessibles et en vente libre.
Non, mais littérairement.
© Gifnem29 – décembre 2022
J’en reste tout coi ! Belle journée à toi, Patrick.
J’aimeAimé par 1 personne
Bon courage pour cette torture et noyeux joël.
J’aimeAimé par 1 personne
mais c’est une bonne idée de transformer l’Enfer, en Paradis. Pour certains du moins, car je pense que certains doivent y rester. Je pourrais le faire aussi, car il y en a que je sais que mon humeur du moment m’empêchait de les goûter réellement mais d’autres, comme Faulkner ou Joyce que je ne m’obligerais jamais et qui resteront dans mon Enfer. Sur ce, merci de tous vos articles qui ont dévalés l’année 2022 sans répit, avec force imagination, respect Patrick ! Je vous souhaite un bon réveillon avec, bien sûr, l’incontournable chocolat.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci et bonnes fêtes itou.
J’aimeJ’aime
Voilà un beau chantier que vous attaquez là.
Si vous tombez sur « Les frères Karamazov », pitié passez votre chemin, je ne voudrais pas qu’il vous arrive des bricoles.
Je suis bloquée à 658…
J’aimeAimé par 1 personne
Pourtant si, ce roman est dans mon « Enfer » avec « Red is dead ». Vous voulez un coup de main ?
J’aimeAimé par 1 personne
Adieu, Youri.
Allez, un petit indice siouplé ?
J’aimeAimé par 1 personne
C’est louche…
J’aimeAimé par 1 personne
Merci ! En 69 coups et grâce à vous, pas terrible.
J’aimeAimé par 1 personne
Avec Faulkner, si vous retrouvez Steinbeck dans une malle mal scellée, je vous conseille de passer quelques heures sur « une saison amère », voire, comme vous vivez au bord de l’océan, « rue de la sardine ». Un commentaire lu au hasard :
Je continue tranquillement ma découverte de l’oeuvre de Steinbeck avec cette Rue de la Sardine.
La Rue de la Sardine, c’est avant tout une fresque sociale, un instant volé au temps dans un quartier pauvre de Monterey.
Steinbeck, raconte avec beaucoup de tendresse une tranche de vie de certains acteurs de ce quartier plutôt mal famé. Ici, ce sont les rois de la débrouille qui côtoient les filles de mauvaise vie et on ne peut s’empêcher de les trouver attachants .
J’aimeAimé par 1 personne
Ah mais, j’aime beaucoup Steinbeck !
J’aimeJ’aime
Quand j.arrive dans une bibliothèque je suis toujours prise de vertiges en me rendant compte que jamais je ne pourrais tout lire. C’est un syndrome qui porte un nom mais j’ai oublié. 😞
Se défaire d.un livre est un dilemme insupportable, il suffit de.ouv
J’aimeAimé par 1 personne
Pfff..
D’ouvrir le dit livre à n’importe quelle page pour revenir sur ma decision. C’est…infernal 😀
Merci pour tous ces bons moments de lecture tout au long de l’année.
Belles fêtes avec ou sans sapin, mais toujours avec un livre à portée de main.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci, belle fêtes à vous itou.
J’aimeJ’aime
La faute de l’abbé Mouret, 3 fois lu, 3 fois détesté. Je compte le relire cet hiver. Cette fois j’essaie sur une plage de république Dominicaine, on verra. De belles fêtes, ami blogueurs.
J’aimeAimé par 1 personne
Ah oui, le seul Zola illisible (surtout la description du Paradou). De bonnes fêtes itou, cher cousin.
J’aimeAimé par 1 personne
L’enfer est pavé… de vieux bouquins et vos bonnes intentions sont en avance sur les bonnes résolutions de janvier… Nous verrons si elle tiennent durant l’an nouveau…
J’aimeAimé par 1 personne