Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
Vous connaissez mon amour immodéré des religions, avec un petit faible pour le catholicisme, vu que c’est celle que je connais le mieux, à mon corps défendant.
Alors que Beubeu le seizième sait, depuis quelques heures, s’il a bien fait de dédier sa vie au vieux barbu, les Français (et d’autres peuples sans doute, je n’en sais rien et ça ne m’empêche pas de dormir) s’apprêtent à déguster une galette, dite des rois.
Deux informations essentielles.
Tout d’abord, si vous m’invitez à « tirer les rois » (aujourd’hui, je pense qu’il faut dire « tirer les reines », sauf que l’expression prête à confusion ; ce qui, bizarrement, n’était pas le cas avec le masculin), je vous prierai de ne pas faire l’acquisition d’une galette à la frangipane. Non pas que je n’aime pas cela, mais parce que les boulangers, ou plus exactement les industriels avec lesquels ils travaillent, ne savent pas que la frangipane doit être utilisé avec parcimonie et pas comme une grosse bouse plaquée dans un vol-au-vent. Par conséquent, j’apprécierais davantage une garniture à la pomme, voire poire-chocolat. De le même manière, si vous pouviez choisir un fournisseur qui ne fait pas fabriquer ses fèves par un designer fou ou un promoteur immobilier, cela me siérait davantage. Au-delà d’un centimètre, ce n’est plus une fève, c’est un caillou.
Ensuite, je chausse mes bésicles et enfile mon pantalon de velours, pour vous rafraîchir la mémoire à propos de l’origine de cette tradition. Les rois en question sont les rois mages. Melchior, Balthazar et le troisième dont tout le monde a oublié le nom. Ces messieurs d’origine orientale parcoururent un long chemin à dos de chameaux pour apporter des cadeaux somptueux à un moutard né dans une étable insalubre. Rien de plus normal. On appelle cela les allocations familiales.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29 – janvier 2023
Je vous promets que ma galette n’aura pas de frangipane cette année, mais c’est un peu loin pour nager.
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Quel dommage ! Merci pour l’intention.
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je ne l’aime qu’à la frangipane, voici un désaccord. Je ne vous en tiens pas rigueur, on ne se disputera pas. je suis capable d’en dévorer une pour 4 à moi toute seule
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Cette année, j’ai gâté mes convives, au diable les varices et les pénuries pour faire dans la soie : galette à la moutarde et un Doliprane pour la fève. Le faste.
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