L’assassin Valentin

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.

Cette année, je me suis refusé à écrire un billet sur la « fête », le jour même. J’ai préféré attendre que les flonflons de la nouba retombent pour vous raconter la même chose que l’année dernière.

Je n’ai pas le souvenir d’avoir célébré la SV en couple. Tout seul non plus, je vous rassure. Les circonstances, je suppose. Et une répugnance assez farouche à l’encontre de ces fêtes commerciales destinées à remplir les caisses de fleuristes. D’ailleurs, je signale que je n’ai rien contre les fleuristes, sauf que je n’aime pas les fleurs. Pas leurs couleurs chatoyantes, leurs odeurs. Pour les gens souffrant du même handicap floral que moi, j’ai mis au point un régime alimentaire infaillible. Il suffit de poser un bouquet de fleurs fraîches sur la table, et hop, comme par magie, l’appétit disparait au profit d’un mal de crâne de bon aloi.

Revenons à nos diners en amoureux, à nos petites attentions pour l’être aimé, à nos bouquets de fleurs chinoises, à nos bisous dans le cou, à nos comment s’est passée ta journée mon roudoudou, à nos t’as pas oublié qu’on déjeune chez maman dimanche, à nos t’emmèneras Kimberley au poney mercredi j’ai rendez-vous chez le coiffeur, bref, à toutes ces conneries qui permettent de vivre un grand amour.

Parce que l’amour, c’est beau. L’amour, c’est grand. L’amour, c’est ce qui fait tourner le monde, avec le pognon, le pouvoir et le chocolat noir. Enfin, il paraît. Je ne suis pas le mieux placé pour en parler. Pour tout vous dire, j’ai prévu de vous tenir au courant de ma vie amoureuse dans quelques articles documentés que je posterai entre 2032 et 2045, en continu.

En revanche, je connais assez bien le célibat pour vous faire une petite confidence.

Il existe deux sortes de célibat.

Le célibat choisi, et le célibat imposé par les circonstances de la vie. Par conséquent, chers couplés, veuillez éviter de dire à une/un célibataire : « Tu ne sais pas la chance que tu as… ». Vous avez cinquante pour cent de chance de vous adresser à un malheureux, et, accessoirement, de vous prendre une grande baffe dans la tronche.

Non, mais sérieusement.

© Gifnem29 – février 2023

22 commentaires sur “L’assassin Valentin

  1. La vie en couple n’est pas ce long fleuve tranquille dans lequel certains célibataires rêvent de se baigner! Si tu crois que je suis contente de vivre souvent avec Olivier Debenois et de m’imaginer que tous les hommes sont des Olivier Debenois, tu rêves. Et les fleurs, ça sent meilleur dans nos jardins !

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    1. Olivier Debenois? Jamais entendu ce nom mais comme il est cité par les2olibrius, j’ai consulté gogol. S’agit-il de Olivier de Benoist? On dit que c’est un humoriste… mais depuis certain accident impliquant un humoriste avec de la cocaïne lui sortant par tous les orifices, je me méfie des célébrités qui font rire, bon, rire, je me comprends.
      Quant à ceux qu’on présente comme humoristes… j’avoue avoir ouvert un sketch du maintenant fameux Pierre Pomade, ou quelque chose d’approchant. J’ai résisté 23 secondes… quelle horreur! J’avais subi une trentaine de secondes d’un autre humoriste (sic) nommé Bigard en regardant par erreur un journal télévisé chez des amis.
      Nom de dieu… où va la France ?

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      1. Oh! 1) Tu as raison Akimismo : j’ai mal orthographié le nom de cet humoriste qui est tout sauf benoît dans ses sketches. Mais 2) tu ne peux pas réduire tous les humoristes aux sketches que l’on n’apprécie pas. Palmade, Coluche…etc. dans la somme de leur production et de leurs comportements, ont pu décevoir mais ils ont aussi rédigé des textes aussi bons que des Raymond Devos ou autres humoristes plus académiques. « Ce n’est pas parce que l’accent est joli que l’histoire est belle » est la conclusion d’un texte de Palmade que j’ai entendu au tout début quand il était moins trash… Et que l’on pourrait lui retourner « Ce n’est pas parce que l’homme est une star qu’il en moins faillible et condamnable. » Finalement les humoristes sont comme toi et moi des personnes complexes avec défauts et qualités indéniables. C’est pourquoi je ris quand même aux blagues des de Benoist que je rencontre car malgré mon mécontentement, je n’oublie jamais les qualités que je leur connais… Ni mes défauts. Une vie de couple est aussi une sacrée expédition mais je conserve l’âme d’exploratrice!

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      2. C’est clair que chacun est libre de voir et d’écouter ce qui lui plaît. Ma remarque est à placer sous les effets d’un coup de gueule. C’est vrai que je ne supporte pas cet humour grossier, primaire et puérile.
        Dans mon enfance, nous n’étions pas mieux lotis avec le grossier Jean Rigaud. Mais, à la radio bien sûr, nous écoutions Fernandel, Fernand Raynaud, Bourvil. Robert Lamoureux Et je reste un amateur pur et dur du virtuose de la diction Gaston Ouvrard. Il faut absolument revoir un sketch avec Claude François et Daniel Whitaker (sais plus l’orthographe) dans lequel il interprète Je ne suis pas bien portant, son ‘tube’, comme on ne le disait pas encore!

        Sans rancune Véro. Amicalement!

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      3. De la rancune à ton égard parce que tu as un autre avis que le mien????? Mais il n’en est pas question! Bon, tu me proposes Ouvrard et son humour troupier comme exemple d’un humour de meilleur aloi… euh… Je te rappelle sa « chanson géométrique » en hauteur et en largeur… (https://www.paroles.cc/chanson,chanson-geometrique,34404) c’était pas un ange, le monsieur! Je t’envoie, comme à Patrick, toutes mes affections internautiques!

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  2. j’aime les fleurs, coupées, en pot, dans la nature, dans le ciel. pour SV, je m’en moque, mais le chocolat noir ! pour avoir été longtemps célibataire par choix, je comprends, surtout pour une femme, on vous regarde toujours bizarrement, sans parler des repas où les femmes font tout pour ne pas vous mettre à côté du mari et invitent un celib potentiel qui évidemment ne fait pas l’affaire.

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  3. Patrick, je relis ton titre et je me dis en le « paronymant » (néologisme) que… tu es « l’as sans saint Valentin » de notre jeu quotidien, carte gagnante des parties que tu lances sur ce blog… Et nous posons nos com. sur le tapis de jeu… pour te laisser gagner.

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      1. Pour sûr, pas de télévision, et que certain(e)s n’émettent pas l’ombre d’un soupçon d’idée d’introduire cet objet sur nos terres. Cela commence ainsi et l’on se retrouve avec des chacals, des chevals, des carnavals, des festivals… et ce sont toujours les mêmes qui ramassent les oublis intestinals.

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