Huile de roche

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.

En ce moment, je lis un roman. Voilà, c’est tout pour moi.

Nan ! Je plaisante !

L’intrigue du bouquin tourne autour de la composition du pétrole. Biotique, abiotique ou les deux. On dirait une épreuve du « Burger Quiz ». Plus clairement, la théorie de l’auteur est que le pétrole n’est peut-être pas issu de la décomposition d’éléments biologiques comme les arbres et les dinosaures (oui, ça m’a surpris aussi, et j’avoue que je ne ferai plus le plein de carburant sans penser à Jean-Claude le diplodocus qui a sacrifié sa vie pour me permettre de me rendre d’un point A à un point B dans mon automobile, 35 millions d’années plus tard), mais d’un processus géologique naturel. Ce qui bouleverserait les données géopolitiques qui régissent notre planète car le pétrole ne serait plus une source d’énergie limitée, mais un hydrocarbure quasiment illimité. La seule difficulté se situe au niveau de l’extraction. Le pétrole fossile, biotique, est plutôt simple à sortir de terre, alors que le pétrole minéral, abiotique, se trouve beaucoup plus loin dans les entrailles de la planète et pose de gros problèmes d’infrastructures.

J’ai fait quelques recherches. La théorie du pétrole abiotique a fait long feu. Seuls les Russes et les Chinois y ont cru pendant une vingtaine d’années (1950/1960). Mais ils ont, sembre-t-il, laissé tomber face à la montagne de problèmes rencontrés.

Ce qui m’intéresse dans cette fable, c’est que personne, sur Terre, n’est encore absolument certain de l’origine biologique du pétrole. Plus exactement, rien ne prouve qu’il n’existe pas un autre pétrole. Et donc, si celui-là existait, l’humanité en considérerait-elle différemment son avenir ? Le « tout électrique », et, notamment la voiture électrique, est une solution pour vaincre la pollution atmosphérique (solution discutable, certes), mais c’est aussi une solution pour se sortir de la servitude pétrolière et de la disparition programmée de la ressource (comme nous disait « Papa la bosse », mon prof d’histoire/géo en sixième, dans trente ans, il n’y aura plus de pétrole ; c’était en 1977).

En Bretagne, nous avons un rapport contrasté avec le pétrole. D’une part, il est un ingrédient indispensable de la potion magique (cf « L’odyssée d’Astérix »), d’autre part, nos plages de sable blanc ressemblent à un pelage de dalmatien tant elles sont constellées de « boulettes de mazout » issues des dégazages sauvages des supertankers battant pavillons de complaisance et se foutant, comme d’une guigne, de la pollution de quelques grèves fréquentées par des ploucs bouffeurs de choux-fleurs.

En attendant, la Bretagne est la région française qui compte le moins de chauves.

Non, mais sérieusement.

© Gifnem29 – mars 2023

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4 commentaires sur “Huile de roche

  1. Il y avait une bande-dessinée en ligne que j’aimais pendant les années 2010 où, dans l’une des histoires, des dinosaures d’une autre planète ont décidé de nous conquérir pour se venger du fait qu’on brûle des dinosaures morts dans les voitures. Mais après avoir entendu que le pétrole vient des algues au lieu de dinosaures ? Rien ne change, car nous sommes composés de viande !

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