C’était mieux avant (si parfois !)

Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.

Je vous ai déjà dit, naguère, que quelles que soient les circonstances, tous les ans je regarde deux programmes à la télévision. Les César et le concert des Enfoirés.

Cette année, les César, c’était nul.

Depuis quinze ans, les Enfoirés, c’est nul.

L’intérêt de ce spectacle est d’entendre des chansons populaires interprétées par plusieurs artistes issus d’horizons musicaux différents. Or, hier soir, seules deux (peut-être trois, mais max) chansons pouvaient être considérées comme des classiques.

« Les ballons rouges » de Serge Lama. Honnêtement, une bonne prestation.

« La pêche à la ligne » de Renaud. Honnêtement, une catastrophe (et je suis gentil).

Il se trouve que « l’invitée d’honneur » était Jane Birkin. Elle n’est pas my cup of tea mais peu importe. Ce qui importe, cependant, c’est que sur la chanson de Renaud, elle devait retenir trois phrases et, pourtant, elle a réussi à les massacrer. Tout de même, je signale aux fans de dame Birkin que celle-ci ne semble pas se porter à merveille.

En écoutant des chansons aux textes insipides et aux mélodies numériques, je regrettais l’époque où la troupe des Enfoirés était constituée de vrais chanteurs.

Que de bons moments passés avec Rina Ketty, Ouvrard, Berthe Sylva ou, plus récemment, Jean Sablon et ses 58 dents.

Quel bonheur pour les oreilles d’ouïr des tubes intemporels comme « Maréchal nous voilà », « Riquita » ou « Ma tonkinoise » qui hissaient bien haut la qualité des paroliers et des compositeurs français désireux de glorifier le rayonnement de l’hexagone à travers le monde.

Non, mais sérieusement.

© Gifnem29 – mars 2023