Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
La PQR, une fois de plus, une fois encore, m’informe, ce matin, d’un paradoxe gouvernemental assez savoureux bien que, au fond, plutôt regrettable.
Pour favoriser la si fameuse « transition énergétique », depuis quelques mois l’état propose aux foyers modestes d’acquérir une automobile électrique pour la somme de 100 euros par mois, grâce à des subventions publiques qui règlent le dédit (comme moi qui disais quand j’étais petit « Maman passera payer », notamment chez P’tit Cul le réparateur de vélos, paix à son âme). Ceux qui ont pris cette décision estimaient que la demande avoisinerait les 25000 véhicules, or, il s’agit dorénavant de 50000 commandes.
Chic, hourra, Noël, la production automobile hexagonale va bénéficier de cet engouement sans précédent et relancer une activité qui ne cesse de péricliter depuis l’abandon de la production de la Traction Avant. En effet, sauf erreur de ma part, les avantages gouvernementaux ne concernent que les véhicules de conception française.
Sauf que.
Sauf que deux problèmes se dressent sur le chemin du progrès et la volonté de purifier la planète pour les générations à venir qui, pour le moment, jettent leurs emballages de fast-bad-food par la fenêtre de la 404 diesel de papa que les jeunes ont empruntée pour aller guincher au musette et, éventuellement, ramener la marie Ranwen (hommage à Matmatah groupe brestois, chanson « Les moutons » à écouter toutes affaires cessantes) pour lui conter fleurette et lui tripoter les gougouttes sur la banquette arrière.
Tout d’abord les finances publiques n’avaient pas prévu un tel déferlement sur les Peugeot à rallonge intégrée ou les Renault fonctionnant au Blue Tooth (je ne suis pas très au courant des dernières évolutions en matière de motorisation nucléaire). Donc, le banquier de la France a dit qu’il fallait, sans tarder, arrêter cette promotion de crainte de devoir emprunter des sous aux milliardaires à des taux d’usure qui feraient rougir le mafieux de base. Etant donné que la dette française frôle le PNB de la galaxie d’Alpha du Centaure, il est plus prudent de dire aux pauvres que, finalement, ils vont pouvoir continuer à rouler avec leurs vieux diesels tout pourris, sans, bien entendu, mettre une roue dans les centres villes proprets.
Le second problème est plus technique, et surtout il était bien plus prévisible. Depuis la « crise » du covid, tout le monde sait que lorsque l’on commande une voiture chez un concessionnaire, en général ce sont les héritiers qui la réceptionnent. Un souci avec les composants électroniques que seuls les Asiatiques sont capables de fabriquer, semble-t-il. Donc, au-delà du risque pour la carte de crédit du pays de se faire bouffer par un DAB, les constructeurs autos sont juste dans l’impossibilité de fournir. C’est trop bête.
2035 approche à grands pas. Je vous raconte pas le bazar quand il faudra changer son véhicule thermique contre une boite d’allumettes électrique.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29 – février 2024