Michel Polac

Suite à un très nombreux courrier virulent, dans lequel j’ai appris de très jolis noms d’oiseaux, j’ai décidé de m’auto-octroyer un droit de réponse.

Dans mon article précédent, il est vrai que j’ai un peu dézingué des auteurs intouchables. Comment peut-on dénigrer Molière lorsque celui-ci est loué depuis près de quatre-cents ans ? Tout simplement en mettant en avant ses goûts. Ils sont tous dans la nature paraît-il. Les miens, n’en déplaise à certains, m’éloignent autant de Molière que de son nègre Corneille. C’est ainsi. Je n’argumente pas car l’argumentation est une perte de temps. Dans un débat, chacun campe sur ses positions pour ne pas passer pour un faible, quitte à passer pour un imbécile.

Plutôt que de s’étriper en vaines paroles, je préfère vous exposer une partie de mes délices littéraires. Libre à vous de suivre mes conseils ou de continuer vos activités télévisuelles.

Par la force des choses, je suis obligé de me montrer aussi injuste qu’amnésique. Je rechigne à passer ma journée ensoleillée à fouiner dans ma bibliothèque, je fais donc appel à ma mémoire défaillante pour vous citer quelques auteurs de mon panthéon (qui a dit « est décousu »?).

Honneur aux dames.

  • Isabel Allende. Cette femme a tout simplement écrit le plus beau roman de tous les temps, La maison aux esprits. Le reste de son oeuvre tutoie les sommets, notamment L’amant japonais, petit bijou de pudeur et de délicatesse.
  •  Fred Vargas. Alors oui, tout le monde aime Vargas. Adamsberg, Danglard et les autres évoluent dans un monde singulier, unique. Les romans de Vargas sont des bonbons qui fondent trop vite sur la langue. Et puis Vargas est une sacrée bonne femme.
  •  Patricia MacDonald. Je sais ce que vous allez dire. MacDonald est une laborieuse du polar comme des dizaines d’autres (j’aurais pu citer Cornwell par exemple), mais j’aime le polar simple, sans psychologie excessive, avec des meurtriers qui ne risquent pas d’attirer l’empathie.

Quelques messieurs.

  • Gaston Leroux. Redécouvrez Rouletabille et Chéri Bibi. Leroux est un auteur un peu oublié qui écrit simplement des histoires simples. Il ne manque pas d’humour et, l’époque aidant, il ne se commet pas dans l’hémoglobine et la pornographie.
  •  René Barjavel. RavageLe voyageur imprudentLa nuit des temps, tous les romans de Barjavel se dégustent sans modération. Un coup de coeur, Le grand secret, un formidable roman, certes un peu cucul, mais du cucul signé Barjavel.
  • Deon Meyer. Le plus grand auteur de polars contemporains, sans conteste. L’Afrique du sud est propice à tisser des intrigues originales. Hors polars, lisez L’année du lion, dans cette époque troublée, surprise garantie.

Voilà. Sur des dizaines qui illuminent mes jours et mes nuits ( avec ma lampe de chevet tout de même). J’aurais pu citer : Justin Cronin, Preston & Child, Jules Verne, Henning Mankell, Arto Paasilinna, Ian Manook, à peu près tous les auteurs étasuniens de romans noirs des années 50/60, Milan Kundera, Mark Twain, Daniel Pennac et tant d’autres.

Non, mais sérieusement.

Gifnem29

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Un commentaire sur “Michel Polac

  1. Tiens, à cette époque-là tu appréciais Pennac que tu as un peu dézingué dans un article ultérieur ( mais on a le devoir de changer d’avis quand un meilleur se présente à nous… C’est ma règle). Molière et Corneille ne jouaient pas dans la même cour que les autres auteurs cités. On peut bien préférer les serviettes aux torchons, et même les mélanger dans l’armoire, mais il faudra plus de temps pour essuyer la vaisselle!

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