Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je rattrape le temps perdu.
Mon état de santé, légèrement déficient, possède cette curieuse particularité de me créer des trous de mémoire (j’ai oublié un rendez-vous important ce matin, enfin important pour Pôle Emploi, les gens à qui j’ai posé un lapin se sont montrés très compréhensifs et m’ont proposé un nouvel horaire dès demain après-midi, classe).
Je devais vous raconter un événement qui s’est déroulé sur la commune dans laquelle je réside, lundi dernier. Or, je vous ai déjà, brillamment, rapporté la foire aux maquignons qui s’est déroulée ce jour-là, et je ne voudrais pas que vous croyiez qu’il se passe des événements, à tire-larigot, à Landivisiau. Pourtant, deux manifestations ont eu lieu le même jour. Et ce n’est pas très malin.
Outre les marchands de chevals qui se tapent dans la main en buvant du gros rouge, une autre association organisait la course de côte annuelle. Ceux-là ne boivent pas de gros rouge, en principe, mais j’ai des doutes, pour certains.
Toutefois, le circuit passe très près de chez moi. Cette fois, nous sommes prévenus. Impossible de sortir son automobile entre 10 heures et 18 heures. En revanche, rien n’est précisé pour les sorties en godasses. J’ai quitté ma demeure, à pied, à 9H45, et j’ai voulu rentrer vers 10H30. Manque de bol, c’était le cousin de l’autre abruti qui s’occupait du checkpoint situé à cent mètres de mon jardin.
Il a voulu que je lui apporte la preuve comme quoi j’habitais bien là. Je lui ai proposé d’aller chercher un caleçon sale qu’il pourrait expédier à un grand black à Miami pour des analyses. Comme son regard bovin ne trahissait pas un soupçon de sensibilité à mon humour délicat, je lui suis passé sous le nez. Seulement, c’était un obtus. Il m’a couru après, et il a fallu que je croise un voisin pour qu’il admette que j’étais, peut-être, un résident du quartier.
Je crois que c’est Steve Warson qui a gagné. Pas sûr.
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29
C’est très Vaillant de circuler dans son quartier ! Ben Dès qu’on rencontre ses voisins, Michel et Steve, tout s’arrange dans les cases de planches !
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Donner, ne serait-ce qu’un infîme pouvoir, à un con, et pof ! c’est le début des emmerdements…
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Exact.
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Nous les colonisés qui avons longtemps mesuré à l’impériale, on dit donnez-leur un pouce et ils prendront leur pied.
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