Je ne sais pas vous, cher lectorat attentif, mais moi, parfois, je me demande.
Ce matin, j’ai reçu une visite. Comme dans mon igloo littoral je ne vois jamais personne, tout de suite après avoir entendu la sonnette, je me suis affolé. Qui pouvait bien venir me déranger, à l’aube, vers 9H40, pile au moment où je m’apprêtais à enfourcher mon fier destrier pour me rendre sur la lice afin d’en découdre avec les pongistes du dimanche ? J’étais, à la limite, en retard car j’attendais que les vitres de mon fidèle coursier dégèlent, après avoir poussé le chauffage à fond et être rentré chez moi terminer mon Earl Grey (au passage, si un spécialiste de l’automobile pouvait me dire pourquoi ma voiture, plus tard sur la route, s’est mise à siffler sans qu’aucun voyant s’allume ; j’ai bien compris que c’était une histoire liée au chauffage, mais davantage de lumière serait accueilli avec reconnaissance).
Je redoutais donc la visite de la maréchaussée, du fisc (quoique un dimanche…) ou pire, celle d’un voisin en quête d’un coup de main que je me verrai dans l’obligation de refuser car le ping-pong passe avant tout.
Deux femmes inconnues se tenaient sur le seuil. L’une, la plus proche, ridée comme une vieille pomme, emmitouflée dans trois bonnes couches de différents tissus me souriait. Derrière elle, une jeune femme, légèrement vêtue malgré le froid de canard, regardait ailleurs semblant s’ennuyer à cent sous de l’heure.
Je ne les avais pas vus depuis bien longtemps. « Vus » sans « e », car, vous l’avez compris, il s’agissait de nos amis les Témoins de Jéhovah. Comme d’hab’, une vieille qui cause et une jeune qui aguiche. Curieuse attitude pour des colporteurs de la parole de l’Aviateur, ou celle de son père, ou celle de ses petits copains, je n’en sais rien et je m’en fous.
Après s’être présentées, la femme âgée me demanda s’il était possible de rentrer dans la maison afin qu’elle et son amie se réchauffent un peu. Je répondis par la négative affirmant qu’il faisait plus froid à l’intérieur. Je m’attendais à ce qu’elle ose une autre approche, genre boisson chaude ou pipi urgent, mais elle n’en fit rien. Elle se contenta de me dévisager comme si j’étais l’antéchrist, marmonnant dans sa moustache des mots inintelligibles, puis fit volte-face et s’éloigna, saisissant au passage le bras de sa compagne qui semblait avoir fumé la moquette, et la tapisserie avec. J’hésitai, un instant, à proposer à la jeunette de m’accompagner dans la cérémonie du thé, mais me ravisai car j’estimai inutile de me montrer mufle avec une pauvre âme égarée sur la voie de la bêtise.
Si j’avais été journaliste, j’aurais enquêté sur le phénomène des sectes. J’avoue être totalement dépassé par icelui. Non que je ne comprenne pas les gourous qui, contrairement aux idées reçues, ne sont pas des dingues, mais des manipulateurs très doués, capables de dépouillés des braves gens un peu faiblards dans leur caboche pour financer leur propre écurie de course automobile (si si ! ne vous souvenez-vous pas de Raël ? cherchez un peu, le bonhomme vaut son pesant de petits gris), mais j’aurais étudié les adeptes acceptant de vivre dans le dénuement pour plaire à celle ou celui qui les a endoctrinés.
Voilà presque trente ans, j’ai enseigné dans un collège de Saint-Pol-de-Léon. Cette petite ville bien tranquille avait frémi dans les années 70 lorsque la police avait découvert et démantelé une brave petite secte de merde. Je connaissais même, vaguement, un gars, musicien hard-rock de son état, qui avait tout plaqué pour vivre dans cette communauté. Eh bien, figurez-vous qu’une prof dudit collège tentait, ouvertement, de rallier des collègues à une activité plus que douteuse de cours de yoga. Attention, je n’ai rien contre le yoga, mais cette petite dame et son mari avaient une vision assez personnelle de la méditation hindoue. Je vous passe les détails sauf que les vêtements n’étaient pas encouragés (je n’y suis pas allé mais une jeune femme, à qui j’avais proposé un thé, m’a raconté qu’elle avait très vite fait demi-tour). Je me suis un peu informé, et j’ai appris que madame et ses amis (la cinquantaine bien tassée) organisaient des partouzes suivies, alors que les corps luisaient encore de sueur et de miasmes, d’un endoctrinement en règle autour des conneries habituelles que distillent les sectes.
Je regrette de ne pas avoir fait quelque chose, genre foutre le feu, cependant il se murmurait que les participants avaient, pour certains, joli pignon sur rue, voire un drapeau tricolore sur leur façade. Basta !
Non, mais sérieusement.
© Gifnem29 – décembre 2022
‘Ils’ nous rendaient parfois visite dans notre premier hameau andalou. J’avais observé qu’ils planquaient leur bagnole à 300 mètres de notre village, faisant les derniers mètres à pied pour nous prêcher une vie simple et saine!
Toujours aimable, je leur avais asséné une volée de bois vert, du genre: Avant de venir faire ‘tartir’ les gens, songez à cacher mieux votre confortable voiture! J’avais ajouté, dans leur langue andalouse, quelques amabilités que la décence m’interdit de reproduire ici.
Au prochain passage, quelques mois plus tard, une participante fait mine de venir vers moi, avenante, souriante. Elle a été immédiatement stoppée par un ‘ancien’ qui l’a avertie qu’il ne faillait pas importuner l’ours devant sa tanière…
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Ils ne viennent jamais chez moi, un des rares avantages de vivre en appartement je suppose …
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Ici, on avait une secte à côté de laquelle les témoins avaient l’air d’enfants de choeur bandés dans leurs surplus devant des images de la vierge tout habillée. Les bérets blancs, qu’ils s’appelaient et qu »ils-elles portaient tous
Fallait carrément se barricader et encore…
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Surplis pas surplus, foutu correcteur.
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Courroie alternateur. Humidité + froid.
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Non, pas l’alternateur, je connais ce bruit (enfin je crois).
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Ou sinon : Ventilo du chauffage qui couine (petit roulement à bille de l’axe de la pale à l’agonie car tu as fait tourner le zinzin à fond… !).
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Ouais, un truc du genre.
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Un merle qui a fait son nid dans la tuyauterie et qui sort de son hibernation suite au réchauffement occasionné par la mise en marche du système de chauffage (j’ai eu la même chose avec un raton-laveur qui s’est mis à faire sa vaisselle en chantant du Patrick Fiori).
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Un raton-laveur avec des goûts de chiottes !
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Heureusement que vous n’étiez pas aux latrines lorsque ces deux bougres ses ont actionné la sonnette.
Je vous sens un poil énervé, me trompe-je ?
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Bougresses, je précise. Non, pas plus que cela.
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Ah, un espace. Pardon.
Si, tout de même, vous avez usé d’un langage légèrement plus fleuri que de coutume.
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Zut, je me laisse aller.
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Reprenez-vous, voulez-vous ?
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Sir yes sir !
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Voilà, c’est mieux. Non, mais, ça va filer droit dans la caravane je vous le dis. Et des huîtres, j’ai faim.
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Je ne mange rien de vivant.
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Je vous les mâcherai avant si ce n’est que ça.
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J’ai vomi sur mon tapis, c’est malin tiens !
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Ah non ! Vous auriez pu viser le carrelage, le tapis c’est galère à nettoyer.
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Pas eu le temps…
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Et c’est « Poupou » le poney qui va être rassuré. Oui, Petite Boulette l’a appelé « Poupou », parce qu’il sent un peu. Mais il est très câlin.
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Il sent ? Moins que moi, je suis sûr. J’espère que je ne l’indisposerai pas !
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Oui il sent. Mais vous pourrez pratiquer quelque ablution ensemble. Ça rapproche.
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Il ne tiendra pas dans la douche.
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Nous avons une baignoire balnéo dans la roulotte, Monsieur.
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Sieur, je vous prie, pas de cette possessivité condescendante digne du Moyen-Âge !
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Coincé à 977 avec « combinaison », et vous ?
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Dis donc ! Je vous cause ! C’est pas comme si vous aviez autre chose à faire ! Si ?
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Ben tiens je fais des cookies pour le goûter de Noël de l’école demain. Ça vous en bouche un coin hein ? Du coup je fais une pause littéraire avec Pat’. J’arrive !
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J’en veux. Ne mettez pas trop de sucre.
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Je vous en mets de côté.
« Remplissage » 850
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977, pfff !
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« Paiement » 980 mais je rame
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